Les combattants du groupe Etat Islamique sont aux portes de la cité antique de Palmyre, l’un des joyaux du désert syrien. Selon les observateurs sur place et au vu des actions menées par les djihadistes depuis plusieurs mois, le site est menacé et Daesh ne se trouverait ce matin plus qu’à un kilomètre de la ville.
L’Etat Islamique continue sa progression sanglante dans le territoire syrien. En effet, les djihadistes ne seraient plus qu’à un kilomètre de la cité antique de Palmyre qui abrite les ruines monumentales d’une grande cité qui fut l’un des plus importants foyers culturels du monde antique. « La bataille se déroule à 2 kilomètres à l’est de la ville. L’EI s’est emparé de tous les postes de l’armée entre al-Soukhna et Palmyre » précise Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) à l’AFP.
Classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO, Palmyre est une oasis de désert située à 210 kilomètres au nord-est de Damas. La cité antique brille par son architecture qui unit les techniques gréco-romaines aux traditions locales et aux influences de la Perse. « L’ornementation architecturale, qui présente notamment des exemples uniques de sculpture funéraire, associe les formes de l’art gréco-romain à des éléments autochtones et à des influences perses dans un style profondément original » nous explique l’UNESCO.
Depuis plusieurs mois, Daesh instaure un climat de terreur dans la région et diffuse des vidéos sur internet montrant la férocité avec laquelle le groupe s’attelle à détruire les sites archéologiques avec des pioches, bulldozers ainsi que des explosifs afin de terroriser les populations. « Si l’EI entre à Palmyre, ce sera sa destruction, une catastrophe internationale et la répétition de la barbarie et de la sauvagerie qui s’est produite à Nimroud, Hadra et Mossoul« , a mis en garde Maamoun Abdulkarim, le directeur des Antiquités et des musées syriens (DGAM).
Depuis mardi soir, les combats se sont intensifiés autour de la ville de Palmyre. Dans les villages proches de la cité où l’armée syrienne s’était retirée, les djihadistes de l’EI ont exécuté 26 civils, dont 10 par décapitation, « pour collaboration avec le régime ». Depuis le début de la guerre civile il y a quatre ans, plus de 200 000 personnes ont perdu la vie.

Source : AFP
– Illustration principale :Â Arc triomphal et colonnade /Â Jerzy Strzelecki