Quelle est la tempête la plus meurtrière de l’histoire ?

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Crédits : mikolajn/istock

Notre planète est balayée par des tempêtes d’une ampleur extraordinaire depuis des millénaires. Certaines, avec leurs vents violents, leurs pluies torrentielles et leurs vagues dévastatrices, ont particulièrement marqué l’histoire moderne, laissant des traces indélébiles au sein des communautés touchées. Voici la plus meurtrière d’entre elles.

Notez tout d’abord que les termes « tempête », « ouragan », « cyclone » et « typhon » sont utilisés pour décrire des phénomènes météorologiques similaires. Ils diffèrent essentiellement en fonction de la région géographique où ils se produisent.

Le terme « tempête » est utilisé de manière générale pour décrire des conditions météorologiques violentes caractérisées par des vents forts et des précipitations intenses. Elles sont souvent associées à des perturbations atmosphériques locales.

Les ouragans sont des cyclones tropicaux qui se forment dans l’océan Atlantique et le nord-est du Pacifique, tandis que le terme « cyclone » est utilisé pour décrire les systèmes se formant dans l’océan Indien et le sud-ouest de l’océan Pacifique. Enfin, le terme « typhon » est utilisé pour décrire les cyclones tropicaux qui se forment dans le nord-ouest de l’océan Pacifique, généralement à l’est des Philippines et au nord de l’équateur.

Par ailleurs, tout le monde s’accorde à dire que la tempête la plus meurtrière de l’histoire est le cyclone de Bhola, qui frappa la région orientale du Pakistan (aujourd’hui) le Bangladesh, en 1970.

Comment le cyclone s’est-il formé ?

Nous sommes en novembre 1970. Une zone de basse pression se forme dans la baie du Bengale. Les masses d’air chaud et humide s’élèvent alors, créant une dépression tropicale. Les vents s’accélérèrent et d’importants nuages se développent autour de la dépression.

Très vite, la dépression tropicale s’intensifie à mesure que l’énergie thermique de l’océan alimente le système. Les vents continuent à se renforcer et le système passe du stade de dépression tropicale à celui de cyclone tropical. Les vents soutenus atteignent alors des vitesses de plus de 200 km/h à mesure que le cyclone se développe.

Pendant ce temps, le cyclone se déplace lentement vers le nord en direction des côtes du Bangladesh et de l’Inde orientale. Le 12 novembre, il touche finalement terre. Toutefois, les prévisions météorologiques sont limitées à l’époque et les populations locales ne sont pas prévenues.

cyclone de Bhola
Le cyclone de Bhola le 11 novembre 1970. Crédits : NOAA/Wikipédia

Une violence exceptionnelle

Le cyclone de Bhola aura touché la côte du Bangladesh avec une force extraordinaire. Des vents violents, des pluies torrentielles et des vagues ont en effet balayé les régions côtières, causant des inondations généralisées et des destructions massives. Les dégâts ont également été amplifiés par la situation géographique du Bangladesh, qui est une région basse et densément peuplée.

Le bilan humain de cet événement est encore sujet à débat en raison des difficultés d’enregistrement précis à cette époque. Cependant, les estimations les plus récentes suggèrent qu’il y a eu au moins 240 000 morts, principalement en raison des inondations et des glissements de terrain. D’autres sources estiment toutefois la mortalité jusqu’à 500 000. À l’époque, la population pré-cyclone était de 1 361 000 habitants. Sans surprises, les populations les plus faibles physiquement (enfants, personnes âgées et malades) ont subi le plus de pertes.

Suite à cette tragédie, des efforts ont été déployés pour renforcer la préparation et la réponse aux cyclones tropicaux au Bangladesh. Des systèmes d’alerte précoce ont notamment été mis en place pour informer les communautés des dangers imminents. Les autorités ont également organisé des mesures d’évacuation et lancé des programmes de construction de structures résistantes aux cyclones.