Les médicaments passés de date ou inutilisés doivent absolument être rapportés à la pharmacie afin d’être recyclés. Il s’agit à la fois de préserver l’environnement et de valoriser ces produits en les transformant en énergie utilisable.
En 2016, chacun des Français a en moyenne rapporté 181 grammes de médicaments en pharmacie selon les résultats annuels de Cyclamed, une association française créée en 1993 dont le but principal est de collecter les médicaments non utilisés. Les résultats sont donc encourageants. Il faut également savoir que depuis 2007, la collecte est obligatoire et étendue à l’ensemble des pharmacies françaises.
« 80 % des Français déclarent déposer leurs Médicaments Non Utilisés (MNU) chez le pharmacien », indique Cyclamed, ajoutant que « ce sont surtout les plus de 50 ans (86 %), les femmes (85 %), les personnes habitant des communes rurales qui rapportent systématiquement leurs Médicaments Non Utilisés. »
Dans un souci de tri sélectif complet, il s’agit également de séparer les boîtes d’emballage et les médicaments. Les boîtes sont destinées à la poubelle tandis que ceux en contact direct avec les médicaments ainsi que les médicaments eux-mêmes doivent faire l’objet d’un retour en pharmacie.
La mesure concerne les médicaments sous toutes les formes sauf en ce qui concerne les seringues, il s’agit de DASRIPPAT (Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux Perforants des Patients en Auto-Traitement). Elles doivent être collectées dans des boîtes à aiguilles prévues à cet effet.
Cyclamed explique que les médicaments recyclés sont valorisés énergétiquement. C’est-à-dire que ces derniers sont incinérés dans le but de produire de l’énergie sous forme de vapeur et d’électricité. Par ce biais, il est donc possible d’obtenir du chauffage et de l’éclairage.
« Cela a permis d’éclairer et de chauffer l’équivalent de 7 000 logements tout au long de l’année », indique l’association.
Alors que la France est un pays parmi les plus gros consommateurs de médicaments au monde, les ventes de ces produits dans notre pays accusent tout de même une légère baisse (-0,2 % en 2015 et en 2016).
Sources : ConsoGlobe – Sciences et Avenir