Alors que nous nous trouvons dans un monde où la cyberguerre fait parfois rage, il existe un concept dont on parle beaucoup moins : la cyberpaix. Cette notion méconnue fera l’objet d’une prochaine conférence internationale à laquelle deux entités gouvernementales françaises participeront.
« Construire la paix et la sécurité internationale de la société numérique », voici le nom de la conférence internationale à l’UNESCO qui se déroulera à Paris les 6 et 7 avril prochain. L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) et le Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN) seront au rendez-vous après avoir pris ensemble la décision de travailler sur le concept de cyberpaix en France.
« Le numérique a investi la vie politique, sociale et économique du monde au fur et à mesure du développement des infrastructures qui le portent. Il restera source de progrès, de diffusion des cultures et des savoirs si nos sociétés savent l’intégrer, si les équilibres économiques y sont maintenus et la violence contenue », peut-on lire dans la présentation de l’événement coorganisé par l’agence de communication Isobar avec l’aval du Ministère des Affaires étrangères et du Développement international (MAEDI).
En apparence, le terme cyberpaix paraît extrêmement simple, mais lorsque l’on s’intéresse à la question un peu plus en profondeur, il existe une flopée de questions auxquelles des réponses précises doivent être apportées. Quelques exemples d’interrogations : quelle entité doit réagir en cas d’attaque d’un état et comment ? Dans ce monde où les frontières virtuelles n’existent pas, peut-on encore considérer les frontières terrestres ? Quelle est la place des acteurs privés dans le cas où ces derniers se voient confier un rôle en cas de conflit ?
Une plateforme a été récemment créée pour réunir les avis des personnes désirant partager leur vision : jesuisinternet.today, une tribune populaire créée par l’ANSSI sur laquelle le directeur Guillaume Poupard a déclaré que : « c’est ouvert à tous, l’idée c’est qu’on n’est pas à l’abri de bonnes surprises de la part de gens qui ne sont pas experts en cybersécurité. »
Au menu de la prochaine conférence à l’UNESCO, on retrouve la question de la sécurité et de la paix dans le numérique au niveau technique, mais également en ce qui concerne les questions juridiques. En effet, la notion de droit international dans le cyberespace sera largement débattue.
Sources : L’Informaticien – Presse Citron – Global Security Mag