Adam Harvey a créé en 2010 pour sa thèse sur la télécommunication interactive à l’université de New York un brouilleur de reconnaissance faciale. Une invention d’une simplicité déconcertante …
Ce brouilleur de reconnaissance faciale est donc le fruit d’une thèse. Il n’est pourtant pas très compliqué à appliquer : ce sont de simples motifs peints sur le visage. Adam Harvey explique que « les algorithmes de reconnaissance faciale cherchent certains motifs lorsqu’ils analysent des images : les marques d’ombre et de lumière dans le creux des joues, ou bien comment la couleur est répartie le long du nez. Ces caractéristiques trahissent le caractère unique d’un visage humain ». Donc, avec des peintures sur le visage, les marqueurs sont cachés et le logiciel ne peut plus vous reconnaître.
De simples dessins permettraient donc d’éviter le programme PRISM de la NSA. Ce programme, connu grâce à Edward Snowden , permettrait aux USA de piocher dans les informations détenues par les géants de l’internet comme Google, Yahoo, Skye, Apple, Facebook, Microsoft … Si les principales cibles sont hors des États-Unis, c’est dans ce pays que le scandale a éclaté. Et si Barack Obama juge que c’est un outil anti-terroriste, beaucoup d’opposants y voient une excuse supplémentaire pour pousser encore un peu plus la logique du « Big Brother ».
Paradoxe intéressant, si ces dessins sur le visage vous permettent de passer inaperçu auprès de la NSA, ils vont rendront par contre particulièrement reconnaissable auprès des êtres humains …
Sources : WeDemain, Unfunk, The Atlantic