Votre cuisine est sale et en désordre ? Prenez garde à vos kilos !

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Une étude américaine suggérait l’an dernier que les personnes laxistes laissant leur vaisselle à l’abandon tout comme le reste de la cuisine ont plus de chance de prendre du poids facilement.

Évidemment, il ne s’agit pas vraiment d’un rapport de cause à effet direct. Laisser sa vaisselle dans l’évier et en empiler une montagne ne fera forcément pas de vous une personne obèse. Néanmoins, l’étude menée par le Food and Brand Lab Environment de l’Université Cornell (États-Unis) et publiée dans la revue Environment and Behavior en février 2016 tend à montrer les liens entre l’état d’une cuisine et le stress ainsi que les comportements alimentaires.

La plupart du temps, l’hygiène d’une cuisine renseigne quelque peu sur la santé mentale et le train de vie de son propriétaire. Cet endroit où l’on se prépare à manger serait alors un marqueur définissant assez la personnalité d’une personne. Ainsi, une cuisine irréprochable serait celle d’une personne saine d’esprit et équilibrée tandis qu’une cuisine désordonnée avec une pile de vaisselle sale pourrissant dans l’évier serait caractéristique d’une personne n’hésitant pas à franchement se laisser aller.

Pourquoi ne pas pousser un peu plus loin en tentant d’établir un lien entre l’état de la cuisine et une éventuelle facilité à prendre du poids ? C’est exactement l’idée qu’ont eue les chercheurs américains du Cornell Food and Brand Lab, un établissement ayant auparavant publié une autre étude stipulant que diminuer la taille de ses assiettes était le meilleur moyen de se nourrir de façon convenable.

Selon ces études, la suralimentation n’est pas seulement causée par un manque de contrôle de soi face aux aliments gras et/ou sucrés. L’expérience menée dans le cadre de la seconde étude a réuni 90 femmes (allez savoir pourquoi) séparées en deux groupes. Les volontaires du premier groupe devaient s’asseoir dans une cuisine propre et celles du second groupe dans une cuisine à l’allure apocalyptique avec des journaux qui traînent et des assiettes sales remplissant l’évier. Dans chacune des deux cuisines se trouvaient quelques petites choses à manger telles que des cookies ainsi que des biscuits et des carottes façon apéritif.

Il a également été demandé aux femmes se trouvant dans la cuisine propre de se rappeler d’un moment « sous contrôle » et à celles se trouvant dans la cuisine sale de se souvenir d’un moment « hors contrôle ». Ceci avait pour but de mieux mesurer les émotions et l’éventuel stress induit par cette mise en scène.

La conclusion est la suivante : les volontaires se trouvant dans une cuisine propre et devant se souvenir d’un moment « sous contrôle » ont avalé en moyenne 100 calories de moins que les autres. Ainsi, l’étude estime que la propreté d’une cuisine influe sur le stress des personnes s’y trouvant et que ce même stress agit sur le comportement alimentaire.

En guise de conclusion, voici ce qu’a déclaré lors d’une conférence de presse le Dr Lenny Vartanian qui a dirigé l’étude :

« Un environnement chaotique et le sentiment de ne pas contrôler la situation ont une mauvaise influence sur l’alimentation. Apparemment, cela incite les gens à se faire la réflexion suivante : personne ne fait attention à rien, alors pourquoi devrais-je me contrôler, moi ? »

Sources : MunchiesSanté Log