Outre-Atlantique, une des plus importantes entreprises de minage de cryptomonnaies vient de faire l’acquisition de quatre centrales électriques au gaz naturel. Cette nouvelle vient ternir encore un peu plus la mauvaise réputation des monnaies numériques sur le plan écologique.
Quatre centrales pour un total de 310 MW
Les cryptomonnaies (en particulier le Bitcoin) et l’écologie ne font pas vraiment bon ménage. Selon les experts, le Bitcoin pourrait à lui seul mener à une hausse des températures de 2 °C dès 2033. Il faut dire que miner cette cryptomonnaie consomme tout de même environ quatre de fois plus d’énergie que le minage de l’or. De plus, le minage aurait consommé un peu moins de 1,6 milliard de litres d’eau en 2023. En 2019, la Chine, qui abritait à l’époque 58 % des fermes de minage dans le monde, avait même songé à interdire cette activité.
C’est dans ce contexte que la société de minage d’actifs numériques Hut 8, l’une des plus importantes entreprises de minage de cryptomonnaies d’Amérique du Nord basée à Miami (États-Unis), vient de faire parler d’elle. Comme l’indique Futurism dans un article du 15 décembre 2023, elle a en effet fait l’acquisition de quatre centrales électriques au gaz naturel situées dans la province canadienne de l’Ontario. Or, ces infrastructures génèrent un total de 310 mégawatts (MW), une puissance qui permet le minage de nombreux bitcoins et d’autres cryptomonnaies comme suggéré par Everix Edge.
Un impact environnemental désastreux
Il faut savoir que les impacts de ces centrales électriques au gaz naturel sur l’environnement ne sont pas un secret : pollution atmosphérique, contamination des sous-sols et nappes phréatiques, mais également nuisances sonores. Or, ces désagréments ne semblent pas vraiment inquiéter Hut 8.
Même si posséder ce type d’infrastructures pour miner des cryptomonnaies n’est évidemment pas viable sur le plan écologique, Hut 8 détient déjà plusieurs centrales électriques au gaz naturel et au charbon. Ces installations se trouvent au Canada, mais aussi aux États-Unis, dans les états du Nebraska, de New York et du Texas. Les nouvelles centrales de l’Ontario viennent donc s’ajouter à une liste visiblement déjà bien fournie.
Rappelons enfin qu’en 2021, un quotidien américain de premier plan avait mis en exergue un phénomène assez particulier. En effet, plusieurs sociétés avaient réhabilité des centrales à charbon obsolètes afin d’alimenter un minage de bitcoins à l’époque de plus en plus difficile. En effet, miner des cryptomonnaies nécessite d’effectuer des calculs mathématiques pour lesquels les « mineurs » sont en compétition, surtout lorsque leur cours s’envole.
