Une récente étude signée de la US Food and Drug Administration révèle que certaines substances chimiques contenues dans les crèmes solaires pénètrent dans le sang. Des études supplémentaires seront néanmoins nécessaires pour déterminer les niveaux de toxicité.
Huile, crème, spray… Les produits de protection solaire sont des incontournables de l’été. Ils nous protègent des rayons UV du soleil qui, en cas d’exposition prolongée, peuvent être néfastes pour notre santé. Mais ces produits sont-ils pour autant sans danger ? À voir… Un nouveau rapport signé de la Food and Drug Administration américaine (FDA) révèle en effet que les concentrations sanguines de quatre produits chimiques qui composent les écrans solaires – oxybenzone, avobenzone, octocrylène et écamsule – avaient considérablement augmenté après quatre jours d’application. Des niveaux bien au-delà des seuils fixés par la FDA. Pour l’heure, les risques inhérents à cette « contamination » sont inconnus.
Continuez de mettre de la crème solaire
C’est pourquoi les chercheurs recommandent de ne pas stopper l’application d’écrans solaires. Avec tant d’inconnues, il en effet très important de noter que les dommages dus aux rayons du Soleil restent, à notre connaissance, plus dangereux que le risque potentiel que constitue l’exposition sanguine à ces produits chimiques. « Nous savons que les rayons ultraviolets du Soleil ont des effets très néfastes sur la peau, explique la docteure Kanade Shinkai, dermatologue à l’Université de Californie. Ils provoquent un photo-vieillissement, des coups de soleil, et peuvent entraîner la formation de mélanomes et d’autres cancers ».
La docteure Michele Green, dermatologue à l’hôpital Lenox Hill de New York, ajoute : « Bien que ces niveaux soient plus importants que ce que la FDA recommande pour leur toxicologie, nous ne savons vraiment pas ce que cela signifie en termes de santé humaine. Je ne voudrais pas que les gens arrêtent d’utiliser un écran solaire en se basant sur cette étude », dit-elle.
Plus de données réelles nécessaires
Quoi qu’il en soit, il y a tout de même un motif d’inquiétude, malgré le petit échantillon de l’étude (24 participants seulement). Par ailleurs, les expositions ont été faites en laboratoire, et non en milieu naturel. La réaction du corps pourrait donc ne pas être la même sur la plage ou dans votre jardin. Des études supplémentaires seront donc nécessaires pour évaluer la dangerosité de cette contamination.
En attendant, celles et ceux qui s’inquiètent de la sécurité des écrans solaires chimiques peuvent se tourner vers des écrans solaires minéraux. Ces produits s’appuient sur de l’oxyde de zinc et du dioxyde de titane pour réfléchir la lumière solaire, plutôt que de l’absorber comme le fait un écran chimique. L’avantage, c’est que les preuves de la non-toxicité de ces produits sont ici clairement avérées.
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