Un cratère inexpliqué découvert en Sibérie

Crédits : Capture vidéo

Dans la péninsule de Yamal, un territoire en Sibérie occidentale riche en gaz et pétroles, un hélicoptère survolant la région a repéré une cavité colossale dont l’origine reste sujette à débat. L’expédition scientifique en charge de répondre à cette question est arrivée sur site ce mercredi.

 Mesurant 80 mètres de diamètre pour une profondeur encore inconnue, le trou mystérieusement apparu au « bout du Monde » (Yamal dans la langue autochtone) intrigue les experts et enflamme l’imagination de la communauté web. Si l’on omet l’intervention extraterrestre, deux théories solides s’affrontent : l’explosion d’une poche de gaz souterraine et le phénomène du Pingo.

 Réchauffement climatique et cocktail explosif

Observé en milieu arctique, Le Pingo se crée quand une masse d’eau souterraine gèle. Le volume occupé par la glace peut affleurer le sol, et générer ainsi une petite colline au cœur gelé. Lorsque la température vient à augmenter, la glace en fondant provoque l’effondrement du dôme de terre au-dessus d’elle. Ne reste du Pingo qu’une dépression remplit d’eau.

La théorie de l’explosion souterraine s’appuie sur le foisonnement de poches de gaz dans la région, ainsi que sur son ancienne nature : la zone était une mer voilà dix mille ans et a laissé du sable et du sel derrière elle… Mélangés aux hydrates de méthane (encore appelés glace sèche) et soumis à un réchauffement atmosphérique, ces éléments pourraient déclencher une détonation et éjecter des tonnes de terre comme un bouchon de champagne.

Ces deux phénomènes ont en commun d’être intimement liés aux changements climatiques, et accentués par son réchauffement. La péninsule de Yamal est par ailleurs exploitée pour ses hydrocarbures et dispose de nombreux oléoducs et gazoducs : si de tels évènements venaient à s’amplifier, ils pourraient compromettre la sécurité des transports.

En attendant les résultats qui viendront affirmer ou infirmer ces hypothèses, voici les images aériennes de ce curieux et impressionnant phénomène.

Sources : The Siberian Times, The Sydney Morning Herald, GTN-P