Craignant une surveillance massive, la Californie bannit la reconnaissance faciale des caméras embarquées par les policiers

En Californie, la police n'aura pas le droit d'utiliser la reconnaissance faciale pour les caméras embarquées par les policiers Crédits : Wikipedia

Il y a peu, la Californie a adopté une loi interdisant l’utilisation de la reconnaissance faciale via les caméras embarquées par les officiers de police. Selon le texte, cette technologie comporte des risques de surveillance massive.

Un texte déjà adopté

La croisade contre la reconnaissance faciale se poursuit, notamment aux États-Unis. Plusieurs villes ont banni cette technologie dans l’espace public dont Oakland, en Californie. Toujours dans cet État, la ville de San Francisco est récemment devenue la première ville des États-Unis à en faire de même dans le cas de la police.

Un article du California Globe publié le 23 septembre 2019 annonçait l’adoption d’un texte portant sur une interdiction concernant l’État de Californie dans son ensemble. Ce texte baptisé AB 1215 voté par l’Assemblée californienne il y a quelques mois a été adopté et publié le 9 octobre 2019. Ce dernier interdira l’utilisation de la reconnaissance faciale au niveau des caméras embarquées par les policiers dès le 1er janvier 2020 et ce pour une durée de 3 ans.

Crédits : Wikipedia

La cible : les caméras corporelles

Le texte évoque le téléchargement et le stockage des données issues des caméras corporelles équipant les services répressifs. Il s’agit d’une interdiction concernant tout type de système de surveillance biométrique en liaison avec une caméra d’officier ou des données recueillies par cette même caméra. Or, il est clairement question de reconnaissance faciale.

Le projet de loi a été porté par Phil Ting, un élu de la ville de San Francisco. L’adoption de cette même loi est pour lui une victoire pour les libertés civiles. En effet selon l’intéressé, la technologie ciblée « transforme les caméras embarquées en outil de surveillance 24 heures sur 24 ». Par ailleurs, il s’avère que l’élu ne s’est pas penché sur la question par hasard. En effet, Phil Ting a été récemment au cœur d’une étrange affaire outre-Atlantique.

L’intéressé faisait partie des 26 parlementaires de l’Assemblée de l’État de Californie à avoir été identifiés à tort en tant que délinquants. Il s’agissait d’un test mené avec Rekognition, la reconnaissance faciale d’Amazon. Phil Ting estime que la technologie de reconnaissance faciale n’est pas encore au point pour être réellement déployée, et encore moins en ce qui concerne les forces de police.

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