Covid-19 : un vaccin-pilule entame bientôt ses premiers essais cliniques

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Un « vaccin » oral sous forme de pilule développé par la société Oravax devrait entamer sa première phase d’essais cliniques dès cet été pour lutter contre le Covid-19.

Oramed Pharmaceuticals Inc., une société israélienne pharmaceutique spécialisée dans le développement de systèmes d’administration de médicaments par voie orale, a récemment annoncé la formation d’une coentreprise avec la société indienne Premas Biotech. Nommée Oravax Medical Inc., la nouvelle structure développe actuellement un candidat-vaccin sous forme de pilule capable de protéger contre les mutations émergentes du nouveau coronavirus.

Dans le cadre d’une étude pilote menée sur des modèles animaux, le candidat-vaccin aurait favorisé l’immunité systémique par l’immunoglobuline G (IgG), l’anticorps le plus courant dans le sang et les fluides corporels qui protège contre les infections virales, et par l’immunoglobuline A (IgA).

De premiers essais cliniques dès cet été pour ce « vaccin » oral

Ces premiers tests clôturés, Oravax prévoit désormais d’entamer sa première étude clinique au cours du second trimestre de cette année. En cas de succès, l’administration orale du vaccin devrait permettre une inoculation à grande échelle et une distribution plus simple du vaccin sans nécessiter d’injection.

« Un vaccin oral éliminerait plusieurs obstacles, permettant potentiellement aux gens de prendre le vaccin eux-mêmes à la maison », souligne Nadav Kidron, PDG d’Oramed. « Alors que la facilité d’administration est essentielle aujourd’hui pour accélérer les taux d’inoculation, un vaccin oral pourrait devenir encore plus précieux dans le cas où un vaccin COVID-19 pourrait être recommandé chaque année comme le vaccin standard contre la grippe« .

Les vaccins oraux se présenteraient ainsi comme une option de « seconde génération », plus facile à administrer et plus simple à distribuer. « Le vaccin pourrait être expédié dans des réfrigérateurs normaux puis être conservé à température ambiante« , poursuit Nadav Kidron.

Dans un mail adressé à Business Insider, le professeur Paul Hunter, professeur de médecine à l’Université d’East Anglia, a cependant émis une réserve. « Nous aurons besoin d’études correctement menées pour prouver la valeur [de ces vaccins oraux]« , a-t-il déclaré. « Cependant, ils pourraient effectivement être utiles chez les personnes gravement phobiques, et pourront être plus faciles et plus rapides à administrer« .

D’autres types de vaccins de deuxième génération sont à l’étude, tels que les vaccins administrés par voie nasale. Des scientifiques étudient la possibilité de vacciner la population grâce à des patchs.

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Crédits : padrinan/pixabay

Bientôt de grands « vaccinodromes »

En attendant, les différentes campagnes vaccinales se poursuivent tant bien que mal dans le monde. En France, où le nombre de malades du Covid-19 traités en services de réanimation ne cesse de grimper, le ministre de la Santé a annoncé que l’armée et les pompiers devraient bientôt déployer « au moins 35 » grands centres de vaccination contre la Covid-19 « à partir du mois d’avril« .

L’idée serait d' »être capables d’utiliser tous les vaccins qui nous sont livrés à partir du mois prochain pour vacciner massivement les Français« , a poursuivi. M. Véran, réaffirmant au passage l’objectif de « dix millions de primovaccinés à la mi-avril ».