En France, la seconde vague de l’épidémie atteint son pic. Le taux de reproduction du virus est en baisse, si bien que la population espère un allègement des restrictions. Toutefois, un responsable de l’OMS a récemment estimé que si les erreurs de l’après première vague sont reproduites, il pourrait y avoir une troisième vague en début d’année 2021.
Une possible 3e vague début 2021
Depuis environ une semaine, la circulation du virus en France est moins rapide. Toutefois, il est encore bien trop tôt pour crier victoire et personne ne doit relâcher ses efforts. Comme l’indiquait Le Monde le 19 novembre 2020, il y avait 32 345 patients Covid-19 hospitalisés, avec notamment 2 200 nouvelles entrées dont 311 en réanimation. Alors que les premiers signes de recul se font voir, sortir des restrictions de circulation lourdes pourrait être possible à la fin décembre. En effet, le cap des 5 000 cas nouveaux par jour pour un meilleur contrôle de la situation pourrait être atteint à ce moment-là.
Le 22 novembre 2020, la Radio Télévision Suisse (RTS) interviewait David Nabarro, envoyé spécial de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’intéressé indiquait que les gouvernements européens n’ont pas su développer l’infrastructure nécessaire durant les mois d’été, après avoir maîtrisé la première vague. Alors que nous sommes dans la deuxième vague, cette infrastructure devrait être mise en place selon l’expert sous peine de voir arriver une troisième vague.
L’Asie réagit mieux que l’Europe
Par « infrastructure nécessaire », David Nabarro pense à la mise en place à l’échelon local de systèmes de traçage des cas confirmés. L’objectif serait de briser très rapidement les chaînes de contamination. Il faudrait également instaurer une surveillance étroite afin d’identifier les personnes infectées et vérifier les mises à l’isolement.
David Nabarro a rappelé que les pays asiatiques n’ont pas relâché la pression de manière prématurée. L’intéressé a notamment fait une comparaison entre la Suisse autorisant la pratique du ski sans masque sur les remonte-pentes et des pays tels que la Corée du Sud, où les décisions et les comportements sont en phase avec la lutte contre le coronavirus. D’une manière générale, David Nabarro pense que la réaction de l’Europe a été incomplète.
« Les gens sont pleinement engagés, ils adoptent des comportements qui entravent le virus. Ils maintiennent leurs distances, portent des masques, s’isolent quand ils sont malades, lavent leurs mains et les surfaces. Ils protègent les groupes les plus vulnérables« , a déclaré le représentant de l’OMS en parlant des pays asiatiques.