Un jeune Américain vient d’être testé positif une seconde fois au Covid-19. C’est le second cas de réinfection confirmé dans le monde. En revanche, c’est le premier impliquant des symptômes plus graves que lors de la première infection.
Il y a quelques jours, des chercheurs de Hong Kong ont annoncé avoir diagnostiqué le premier cas avéré au monde de réinfection au nouveau coronavirus. Contrairement aux plusieurs « fausses alertes » enregistrées au cours de ces derniers mois qui impliquaient à chaque fois la présence de « traces de virus pas complètement éliminées », les chercheurs ont cette fois assuré qu’il s’agissait bien d’une nouvelle infection.
Il est à noter que pour ce premier cas, le patient a développé une forme plus douce de Covid-19. Il était également asymptomatique la seconde fois. C’est un test de dépistage à l’aéroport de Hong Kong, alors qu’il revenait d’Espagne via le Royaume-Uni, qui a permis de poser le diagnostic.
Une équipe de chercheurs annonce aujourd’hui un nouveau cas de réinfection. Ce patient, originaire du Nevada (États-Unis), a en revanche cette fois développé des symptômes plus graves lors de sa deuxième infection au nouveau coronavirus. Publié sur le Social Science Research Network (SSRN), son rapport de cas est en train d’être évalué par des pairs.

Sous assistance respiratoire la seconde fois
Le jeune homme de 25 ans a été testé pour la première fois positif au COVID-19 à la mi-avril après avoir développé des symptômes « classiques » de la maladie. Il souffrait en effet de maux de tête, de maux de gorge, de nausées et de diarrhée. Le patient s’est rétabli en une dizaine de jours, avant d’être testé négatif pour le virus à deux reprises.
À la fin du mois de mai, le patient a de nouveau développé les mêmes symptômes, auxquels se sont rajoutés une fièvre et des étourdissements. En une semaine, son taux d’oxygène dans le sang avait également chuté (hypoxémie). Il a donc été hospitalisé pour bénéficier d’une assistance respiratoire, avant d’être de nouveau testé positif au nouveau coronavirus, 48 jours après sa première infection.
Encore une fois, des analyses génétiques ont révélé que ces deux infections successives avaient été causées par deux virus qui présentaient des différences dans certains de leurs gènes, causées par des mutations naturelles. En outre, les chercheurs soulignent que le patient ne présente aucun désordre immunitaire le prédisposant à développer une réinfection.
Comme pour les premiers cas de réinfection, ces nouveaux résultats semblent indiquer qu’exposition initiale au virus n’aboutit pas nécessairement à une immunité protectrice à 100%. Ainsi, dès qu’elle sera disponible, la vaccination pourrait être envisagée même pour des gens qui ont déjà été infectés.