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Covid-19 : pour organiser le retour du public dans les salles, Dassault rĂ©alise une simulation des flux d’air

Dassault simulation flux air Covid-19
Crédits : capture YouTube / Philharmonie de Paris

En France et un peu partout en Europe, les salles accueillant du public sont fermĂ©es jusqu’Ă  nouvel ordre, et ce, depuis des mois. Toutefois, la sociĂ©tĂ© Dassault Systèmes pense que la technologie pourrait permettre un retour serein du public et des artistes dans ces mĂªmes salles. L’objectif est d’assurer la sĂ©curitĂ© sanitaire et sauver la culture.

ModĂ©liser les risques d’infection Ă  l’intĂ©rieur

Il y a peu en Espagne, un festival de musique Ă©tait Ă  l’origine d’une expĂ©rience encourageante pour la culture en pleine crise sanitaire. Un soir de dĂ©cembre 2020, la salle Apolo de Barcelone avait accueilli 463 personnes pour un concert. Or, des mesures drastiques d’hygiène et de suivi des personnes avaient alors permis d’Ă©viter toute contamination durant cette mĂªme soirĂ©e.

En France, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a pris connaissance de cette expĂ©rience et a indiquĂ© vouloir en discuter avec les professionnels du spectacle. Il faut dire que dans notre pays, des voix s’Ă©lèvent depuis plusieurs mois, notamment celle des gĂ©rants de salles. Ces derniers ne cessent de clamer qu’il est tout Ă  fait possible de limiter les risques.

Selon un communiquĂ© ainsi qu’une courte vidĂ©o Ă  visionner en fin d’article, la Philharmonie de Paris a collaborĂ© avec Dassault Systèmes, une sociĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ©e dans la conception 3D. L’objectif Ă©tait de modĂ©liser les risques d’infection dans la Grande salle Pierre Boulez (voir ci-dessous) accueillant des spectateurs au maximum de sa capacitĂ©.

Grande salle Pierre Boulez
Crédits : Jroepstorff / Wikipedia

Des simulations Ă  pratiquer dans toutes les salles ?

« Nous avons réalisé un jumeau numérique de la Grande salle Pierre Boulez, nous avons modélisé le système de ventilation qui est intégré sous chaque siège, permettant à l’air de circuler dans le dos des spectateurs et des musiciens. Nos experts du secteur santé ont modélisé le flux d’air chargé éventuellement de particules virales en employant des spectateurs virtuels qui toussent pour mesurer la propagation du virus entre spectateurs, mais aussi les musiciens« , a déclaré Jacques Beltran, vice-président en charge du secteur public de Dassault Systèmes.

Il a mentionnĂ© un exemple : la modĂ©lisation du souffle d’un trompettiste. Celle-ci a permis de comprendre que rĂ©duire de moitiĂ© la ventilation pouvait permettre d’abaisser fortement le risque de contamination d’un spectateur Ă  un autre. Citons Ă©galement le fait qu’Ă  l’entrĂ©e de la salle, le port du masque et la distanciation sociale restent les meilleures mesures prĂ©ventives. Ă€ l’intĂ©rieur, si la distanciation sociale s’avère compliquĂ©e, le port du masque reste quant Ă  lui indispensable.

Selon Dassault Systèmes, ce genre de simulations peut concerner n’importe quel lieu accueillant du public. Le but est d’identifier clairement l’impact de la ventilation sur le risque de la propagation. Cette piste convaincra-t-elle les autoritĂ©s de rouvrir les salles ? Avec l’expĂ©rience menĂ©e Ă  Barcelone il y a quelques semaines, il y a peut-Ăªtre ici deux bonnes raisons d’essayer !