Covid-19 : les personnes déjà infectées sont-elles durablement immunisées ?

coronavirus Covid-19 1
Crédits : mattthewafflecat / Pixabay

Une étude récente étasunienne suggère que les personnes ayant déjà été infectées par le coronavirus bénéficient d’une immunité sur le long terme. Ces personnes développeraient des cellules immunitaires dont la présence peut s’inscrire dans le temps. Si la durée de cette immunité ne peut être définie avec précision, il s’agit de résultats très encourageants.

Une immunité d’au moins six mois

Si l’immunité collective ne fait plus partie des options pour lutter contre la pandémie, des scientifiques continuent de mener l’enquête sur la durée d’immunisation des patients après une infection au coronavirus SARS-CoV-2. Une étude publiée sur la plateforme bioRxiv le 16 novembre 2020 est plutôt optimiste sur la question. Les chercheurs de l’Université de Californie (États-Unis) ont étudié les échantillons de sang de 185 hommes et femmes âgés de 19 à 81 ans.

Guéries, ces personnes ont eu de faibles symptômes lors de leur infection au coronavirus. Les chercheurs ont considéré plusieurs éléments participant au système immunitaire. Citons les cellules B produisant les anticorps ainsi que deux types de cellules T, dont la mission est de détruire les cellules infectées.

Selon les résultats, les anticorps que les patients développent restent dans l’organisme entre six et huit mois avant de décliner de façon légère. Il en va de même en ce qui concerne les cellules T. En revanche, la quantité de cellules B augmente, mais les scientifiques ne savent pas comment expliquer ce phénomène.

covid 19
Crédits : NIH Image Gallery / Flickr

Des résultats à considérer avec prudence

Ces travaux ne permettent pas de savoir combien de temps dure l’immunité contre le coronavirus. En revanche, ils entretiennent l’espoir d’une immunité durable, ce qui est bon signe quant à l’évolution de la pandémie. De plus, rappelons que les premiers vaccins promis par Moderna, Pfizer ou encore la Russie ne sont pas encore prêts.

« Nous devions absolument savoir si la réinfection allait être un problème. Et donc, voir des preuves que nous avons ce type de réponse persistante et robuste, au moins à ces échelles de temps, est très encourageant […] Une telle quantité de mémoire immunologique permettrait probablement à la majorité des personnes de ne pas être de nouveau hospitalisées et durement touchées par la maladie pendant des années » a déclaré au New York Times Shane Crotty, virologiste coauteur de l’étude.

Toutefois, ces travaux doivent être considérés avec prudence. En effet, ceux-ci ont seulement fait l’objet d’une prépublication. Autrement dit, l’étude n’a pas encore été vérifiée par des pairs.