Deux études récentes ont tenté d’en savoir davantage sur la sévérité de la maladie ainsi que sur la variable des groupes sanguins dans le risque d’infection au coronavirus. Selon les chercheurs, les personnes les mieux loties appartiennent aux groupes sanguins O.
Deux études sur l’influence des groupes sanguins
Nous savons que la sévérité du SARS-CoV-2 peut varier selon les personnes et que plusieurs facteurs peuvent entrer en compte. Généralement, les individus les plus faibles sont les plus de soixante ans en raison de leur profil santé. Par ailleurs, certaines études évoquent des différences de sévérité entre les hommes et les femmes. Ces travaux ont notamment souligné une action plus intense des lymphocytes T chez les femmes.
Et si la sévérité du coronavirus pouvait avoir un lien avec le groupe sanguin ? Des preuves commencent à voir le jour à ce sujet, mais également en ce qui concerne une variabilité dans la susceptibilité à l’infection. Deux études ont été publiées dans la revue Blood Advances le 14 octobre. La première a été menée par l’Université de Colombie-Britannique (Canada) et la seconde par l’hôpital universitaire d’Odense (Danemark).

Les patients du groupe O moins exposés
La première étude consistait à observer les échantillons d’une centaine de patients entre février et avril 2020. Selon les chercheurs, les patients Covid-19 avec un groupe A ou AB semblent présenter un plus grand risque de sévérité que les patients de groupe O ou B. En effet, 84 % des patients A et AB été placés sous ventilation contre 61 % des O et B. par ailleurs, les personnes des groupes O et B ont en moyenne passé 4,5 jours de moins en soins intensifs.
Au niveau de la seconde étude, il est cette fois question de la susceptibilité à l’infection. Autrement dit, il s’agit des risques d’un développement du coronavirus en cas d’infection. Là encore, les personnes des groupes O ont moins de risque de contracter une infection au SARS-CoV-2. De manière rétrospective, les chercheurs ont analysé 500 000 profils de patients aux Pays-Bas. Il s’agissait de comparer la répartition des groupes sanguins chez ces personnes infectées avec un groupe de contrôle de deux millions de personnes.
Il faut savoir que ces résultats peuvent être influencés par la répartition des groupes sanguins dans la population étudiée. Néanmoins, une étude datant d’une quinzaine d’années concernant le SARS-CoV-1 (2003) avait déjà évoqué l’influence de la répartition des groupes sanguins sur le risque d’infection.