Covid-19 : le baume à lèvres pourrait être un bon allié face au virus

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Crédits : PxFuel

Des chercheurs français et étasuniens pensent que le baume à lèvres serait un bon allié contre le coronavirus. Celui-ci permettrait de limiter fortement les émissions de gouttelettes, considérées comme la principale source de transmission. En revanche, le baume à lèvres ne remplace en aucun cas le port du masque ainsi que le lavage des mains.

Efficace pour la prononciation de certains mots

Et si le baume à lèvre permettait de réduire les risques de transmission du coronavirus ? C’est en tout cas ce qu’indique une étude publiée par l’American Physical Society le 2 octobre 2020. Dans le cadre de leur recherches, Manouk Abkarian (Université de Montpellier) et Howard Stone (Princeton University) ont mené une expérience très parlante.

Les chercheurs ont demandé à un homme enfermé dans une pièce de répéter une phrase à plusieurs reprises. L’objectif ? Observer la formation de gouttelettes lors de la prononciation de certains mots. Selon les résultats, les mots en « p », « b » ou encore « k » projettent des gouttelettes à environ deux mètres de distance. Néanmoins, les chercheurs ont évoqué le baume à lèvres. Ce dernier permettant selon eux d’empêcher les filaments de salive apparaissant sur les bords des lèvres de se transformer en gouttelettes.

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Crédits : silviarita / pixabay

Des émissions divisées par quatre

Pour Manouk Abrakian, le baume à lèvre divise les émissions de gouttelettes par quatre dans le cas de certaines consonnes. En revanche, le nombre de gouttes remonte au fil du temps après la pose du baume. Malgré ce petit bémol, les meneurs de l’étude pensent que le baume à lèvre peut être un soutien de poids dans la lutte contre le coronavirus. L’hiver approchant, une température plus basse est favorable au virus, mais l’hiver est également la saison du baume à lèvres.

Toutefois, si ces résultats sont encourageants, les scientifiques n’ont pas hésité à rappeler que le port du masque et le lavage des mains restent les mesures les plus efficaces. Par ailleurs, les chercheurs ont formulé une théorie. Selon eux, les super-contaminateurs pourraient être des individus dont la salive a une viscoélasticité optimisant le nombre de gouttelettes au moment de parler.

Avec un bilan de près de 38 millions de cas pour plus d’un million de décès, la crise sanitaire actuelle est loin d’être terminée. En l’absence de vaccin prêt à la commercialisation, trouver des alliés contre la propagation du virus est une bonne chose. Dernièrement, des chercheurs se sont intéressés au port de lunettes de protection ou encore au port de visière. En effet, le coronavirus peut également pénétrer dans l’organisme par les yeux.