L’infectiologue français Didier Raoult se bat pour son traitement controversé à base de chloroquine. L’intéressé a rejoint l’essai européen Discovery, dont la partie française est dirigée par l’Inserm. Il est question d’un essai clinique sur plusieurs centaines de personnes dont les résultats seront disponibles dans plus d’un mois.
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Un expert sûr de lui
Il y a déjà quelques semaines, nous évoquions le potentiel de la chloroquine, un traitement controversé puisque décrié jusqu’à aujourd’hui par une partie de la communauté scientifique. Didier Raoult, directeur de l’Institut Méditerranée Infection à Marseille, expliquait que la chloroquine montrait des signes d’efficacité contre le coronavirus Covid-19. Rappelons qu’il s’agit d’un traitement habituellement utilisé contre le paludisme.
Citant une étude menée en Chine, l’expert français louait les capacités antivirales et anti-inflammatoires de la chloroquine. Bien que l’étude en question n’avait pas quantifié l’efficacité du traitement, les chercheurs chinois indiquaient qu’un traitement à base de 500 mg de chloroquine par jour pendant dix jours serait suffisant.
La chloroquine, un candidat sérieux
Il y a une semaine, Didier Raoult livrait les résultats de son propre essai clinique. Il s’agissait d’un test portant sur 24 patients à qui l’on a prescrit du Plaquenil, l’un des noms commerciaux de la chloroquine. Selon l’infectiologue, seulement un quart des patients portaient encore le virus après 6 jours de traitement. Comme l’explique Les Échos dans un article du 21 mars 2020, la chloroquine vient de devenir un candidat sérieux dans la lutte contre le Covid-19. Le gouvernement français a autorisé un nouvel essai clinique randomisé de grande ampleur, supervisé par l’Inserm et entrant dans le cadre de l’essai européen Discovery.
L’essai Discovery concernera 3 200 patients en Europe dont 800 en France. Plusieurs CHU du pays sont concernés à Paris, Lyon, Nantes et Lille mais l’essai devrait être ensuite étendu à plusieurs dizaines d’établissements. Chaque fois, les patients seront repartis en cinq groupes dont le premier concernera uniquement les symptômes (placebo). Les autres groupes testeront plusieurs remèdes comme le Kaletra (médicament anti-VIH), l’interféron bêta (modulation de la réponse immunitaire) ainsi que le Remdesivir (anti-Ebola). Le dernier groupe concernera donc la chloroquine.
Enfin, il faudra se montrer patient car les premiers résultats devraient être livrés dans six semaines minimum. L’urgence est bien là puisque l’administration de Plaquenil (un de noms commerciaux de la chloroquine) sans contrôle se produit déjà. En effet, certaines cliniques traitent les malades les plus graves avec ce médicament mais celui-ci peut avoir des effets indésirables chez les seniors.
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