Dans une étude récente, des chercheurs américains ont montré que de nombreux cerfs étaient positifs au coronavirus SARS-CoV-2. Or, certaines de ces infections sont d’origine humaine. Selon les auteurs, le virus continue de muter parmi ces animaux et il pourrait revenir contaminer les humains sous la forme d’un variant beaucoup plus dangereux.
Un cerf sur dix contaminé par le Covid-19
Si pour certains, l’épidémie de Covid-19 semble enfin derrière nous, en réalité, celle-ci n’est pas réellement terminée. Bien que l’épidémie s’est stabilisée en début d’année 2023, environ 25 personnes continuent d’en mourir chaque jour en France. Par ailleurs, une étude publiée dans la revue Nature Communications le 28 août 2023 est source d’inquiétudes. En effet, selon une équipe du département de médecine vétérinaire préventive de l’Université de l’Ohio (États-Unis), la vigilance est de mise pour une raison assez particulière.
Les chercheurs ont effectué pas moins de 1 500 écouvillonnages nasaux sur des cerfs de Virginie (Odocoileus virginianus) en Ohio et ont indiqué que 10 % de ces animaux étaient positifs au SARS-CoV-2. Ces tests pratiqués entre novembre 2021 et mars 2022 ont également montré qu’une partie de ces infections est d’origine humaine.
Pour les auteurs, le virus a donc tendance à se déplacer facilement entre les humains et les animaux, une hypothèse notamment soutenue par le fait que la quantité d’échantillons n’était pas très importante. Ainsi, le virus pourrait reprendre le chemin inverse et contaminer à nouveau les humains.

Le risque zéro n’existe pas
La principale inquiétude autour de cette découverte est la suivante : le virus continue de muter parmi les cerfs, ce qui engendre l’apparition de nouveaux variants. En outre, les chercheurs pensent qu’il est tout à fait possible que ces animaux abritent encore des lignées du virus ayant disparu chez les humains.
Par ailleurs, les auteurs ignorent encore comment s’est faite la transmission entre les humains et les cerfs. Néanmoins, les échantillons concernaient à la fois des cerfs ruraux et des cerfs dit « urbains » qui sont davantage susceptibles d’entrer en contact avec les hommes. De plus, les chercheurs n’excluent pas des transmissions entre les cerfs et d’autres animaux sauvages, ce qui augmenterait les risques de transmission vers les humains.
Enfin, une surveillance sera mise en place dans un premier au niveau des cerfs. Malheureusement, la possibilité qu’un variant beaucoup plus dangereux puisse un jour contaminer les humains semble bien réelle.