Covid-19 : ils créent un masque biodégradable pour éviter la pollution plastique

nanocellulose masque
Crédits : Queensland Technological University

En raison de la pandémie de Covid-19, les humains sont désormais très nombreux à porter des masques de protection à usage unique. Dans un souci écologique, une équipe de chercheurs australiens a donc mis au point un nouveau type de masque. Composé de fibres naturelles, celui-ci est biodégradable.

Un matériau biodégradable

Le masque de protection est un outil très important dans la lutte contre le Covid-19. Toutefois, il s’agit également d’une source de pollution loin d’être négligeable. Citons par exemple le cas de la Chine où de nombreuses plages sont polluées par cet objet. En France, un récent projet de loi prévoit une amende de 300 euros pour quiconque jetterait son masque dans la rue. Et pour cause, avec le déconfinement, notre pays fait face à une recrudescence de ce genre de comportement inacceptable. Or, il faut savoir que ces masques fabriqués en microfibres de polypropylène sont difficilement recyclables.

Dans un communiqué publié le 15 avril 2020, des chercheurs de la Queensland Technological University (Australie) expliquent avoir fabriqué un nouveau type de masque. Ce dernier est en fibres naturelles et donc biodégradable. Il se compose de nanocellulose obtenue à partir de déchets végétaux. Les scientifiques évoquent par exemple des résidus de canne à sucre.

nanocellulose
Les différentes étapes de fabrication, du produit brut à la nanocellulose.
Crédits : Queensland Technological University

Les performances sont au rendez-vous

Les meneurs du projet n’ont pas fait passer la protection de l’environnement au détriment des performances de leur masque, loin de là. En effet, ce type de masque peut bloquer les particules inférieures à 100 nanomètres. Les chercheurs estiment même que ce masque biodégradable est plus efficace que certains masques disponibles dans le commerce. Rappelons au passage que les masques chirurgicaux bloquent environ 80 % des particules d’une taille moyenne de 60 nanomètres. Ce même taux est de 94 % concernant les masques FFP2.

Autre fait important : ce masque biodégradable serait légèrement moins contraignant en matière de respiration. Pour toutes ces raisons, les chercheurs australiens désirent trouver des partenaires industriels acceptant de produire leur masque à grande échelle. En revanche, il faut savoir que celui-ci n’est pas encore homologué, si bien qu’il faudra encore patienter.

Si les chercheurs de la Queensland Technological University ont travaillé sur un matériau non polluant, d’autres ont récemment préféré explorer des pistes en matière de réutilisation. C’est par exemple le cas de Michelin qui a mis au point un masque de protection réutilisable 100 fois.