Alors que l’épidémie de Covid-19 progresse dans ce pays du sud-ouest de l’Afrique, le gouvernement a lancé une mise en garde. Les autorités ont en effet alerté la population au sujet d’un traitement gagnant en popularité ayant recours à l’utilisation de bouse d’éléphant. Sans danger, ce traitement relève toutefois de l’escroquerie.
Quand la médecine traditionnelle s’en mêle
Le bilan Covid-19 de la Namibie se chiffre à 4 464 cas pour 37 décès. Si ce pays fait partie des moins concernés à l’heure actuelle, l’épidémie y est toutefois en progression. Comme l’explique TV5 Monde dans un article du 18 août 2020, les autorités sont inquiètes. Le ministre de la Santé, Kalumbi Shangul craint que des personnes peu scrupuleuses utilisent la peur du coronavirus pour tromper les habitants.
Comme partout dans le monde, la Namibie ne dispose pas de traitement contre le SARS-CoV-2. En raison de l’augmentation des cas de Covid-19, la population s’intéresse davantage aux traitements issus de la médecine traditionnelle. Or, un de ces traitements a recours à la bouse d’éléphant. Les plus crédules se laissent donc avoir et dépensent leur argent dans l’espoir de guérir ou de se prémunir.
Les « médecins » déjà à l’œuvre
Les autorités ont déjà eu la preuve que des quantités importantes de déjection d’éléphant avaient fait l’objet d’une commercialisation. Aux quatre coins du pays, les médecins traditionnels utilisent la bouse d’éléphant afin de pratiquer des inhalations guérissant soi-disant les maux de tête, les maux de dents ou encore les saignements de nez. Romeo Muvunda porte-parole du ministère de l’Environnement a toutefois rappelé qu’il était formellement interdit de collecter de la bouse d’éléphant dans les zones protégées. En effet, cet acte est un délit passible d’amende.
Qu’on se le dise, la pandémie donne parfois lieu à des dérives à peine croyables. Internet est truffé de fake news et d’individus malveillants à l’origine de vastes opérations de phishing. Certaines fake news concernent le port du masque ou encore la recherche sur les vaccins, mais d’autres sont directement meurtrières. Fin mars 2020, pas moins de 300 personnes sont mortes en Iran après avoir cru à une de ces fake news. Il était question d’une publication d’un tabloïd que les réseaux sociaux ont relayé. Celle-ci évoquait l’histoire d’un professeur d’école britannique ayant pu guérir du SARS-CoV-2 avec du whisky et du miel. Les victimes ont pensé que boire de l’alcool à haute résistance de type méthanol pouvait tuer le coronavirus dans leur corps.