Covid-19 : des résultats préliminaires encourageants pour le vaccin russe

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Crédits : Pixabay / jochenpippir

Il y a quelques semaines, la Russie annonçait la finalisation d’un vaccin contre le coronavirus SARS-CoV-2. Une étude préliminaire vient de publier des résultats encourageants. Selon cette étude, le vaccin déclenche bien une réponse immunitaire et n’a pas entraîné d’effets indésirables graves.

Des résultats préliminaires encourageants…

Le 11 août 2020, Vladimir Poutine annonçait l’enregistrement d’un premier vaccin officiel pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Prévu pour une mise en circulation dès le 1er janvier 2020, ce vaccin nommé Spoutnik V avait toutefois suscité la méfiance de nombreux pays et autorités sanitaires. Le même jour, l’OMS avait appelé à la plus grande prudence, déclarant être en discussion avec les autorités russes. Pourtant, plusieurs pays avaient déjà passé commande, des pays d’Amérique latine, du Moyen-Orient et d’Asie.

Alors que les craintes restaient vives, une étude publiée dans la revue The Lancet le 4 septembre 2020 évoque des résultats préliminaires encourageants. Ces recherches menées par un groupe de chercheurs russes confirment ce qu’avait affirmé le gouvernement du pays il y a un mois sans toutefois faire la lumière sur ses données.

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Il y a moins d’un mois, Vladimir Poutine annonçait l’arrivée du vaccin Spoutnik V
Crédits : Kremlin/Wikipédia

Selon l’étude, le vaccin Spoutnik V intègre deux composés différents, faisant l’objet de deux injections successives. Ces injections doivent être effectuées à trois semaines d’intervalle. Il est ici question de vaccins à vecteur viral, c’est-à-dire utilisant deux adénovirus humains comme supports. Or, ces adénovirus ont été transformés et adaptés pour combattre le SARS-CoV-2.

… mais pas suffisants

L’étude fait état de deux essais cliniques pour un total de 76 volontaires entre le 18 juin et le 3 août 2020. Pour chaque essai, les responsables ont utilisé une formulation différente du vaccin. Selon les conclusions, chacun des deux composants du vaccin n’a pas entraîné d’effets indésirables graves. Surtout, l’administration successive des deux composants engendre une production d’anticorps. Néanmoins, il faut savoir que ces résultats ne constituent pas une preuve que le vaccin protège efficacement contre une infection par le SARS-CoV-2. Selon l’aveu des chercheurs eux-mêmes, il faudra mener des études de plus grande ampleur afin d’apporter davantage de certitudes.

Aujourd’hui, pas moins de 176 vaccins contre le SARS-CoV-2 sont en cours de développement dans le monde. Parmi ces vaccins, 34 ont démarré les essais cliniques dont 8 se trouvent dans la plus avancée (phase III) précédent la demande de mise sur le marché. C’est notamment le cas du vaccin de la société Moderna, ayant publié les résultats de sa phase I fin juillet 2020.