Covid-19 : après un faux départ de l’enquête de l’OMS en Chine, tout semble s’arranger !

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Crédits : geralt/pixabay

Ce mois-ci, la Chine doit accueillir sur son sol une mission de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Celle-ci a pour objectif de mener une enquête visant à déterminer l’origine du coronavirus en lien avec l’actuelle pandémie de Covid-19. Dans un premier temps, les autorités chinoises ont semblé avoir freiné l’arrivée de cette mission, mais se disent prêtes à coopérer.

Un faux départ qui dérange

« Aujourd’hui, nous avons appris que les responsables chinois n’ont pas encore finalisé les autorisations nécessaires à l’arrivée de l’équipe en Chine. Je suis très déçu de cette nouvelle, étant donné que deux membres avaient déjà commencé leur voyage et d’autres n’ont pas pu voyager à la dernière minute » déclarait le chef de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, des propos relayés par France 24 le 6 janvier 2021.

Concernant ce qui est visiblement un problème de visa (entre autres), le responsable des situations d’urgence sanitaire à l’OMS, Michael Ryan s’est montré plus manichéen. Selon lui, il s’agit seulement d’un problème logistique et bureaucratique qu’il est possible de résoudre. Néanmoins, parmi les premiers membres de la mission, deux scientifiques ont rebroussé chemin et un autre patiente toujours dans un autre pays.

Rappelons que l’OMS a trié sur le volet une dizaine de scientifiques de renom pour cette mission en Chine. Le but sera d’enquêter afin de remonter aux origines du virus et d’établir les raisons de sa transmission aux humains.

Une volonté de gagner du temps ?

Il faut dire que si la Chine a toujours affirmé être très active dans la gestion de l’épidémie sur son territoire, celle-ci vient de donner l’impression de s’opposer à l’arrivée de cette mission de l’OMS. En effet, le gouvernement désire écarter toute responsabilité concernant cette pandémie ayant causé plus d’1,9 million de décès à travers le monde. De plus, de fortes suspicions à ce sujet ont assez souvent fait la une des médias durant ces derniers mois. La Chine a-t-elle cherché à gagner du temps ? Possible.

Certains pensent que le gouvernement désire patienter jusqu’au 20 janvier, date à laquelle le président des États-Unis Donald Trump doit quitter la Maison-Blanche. L’intérêt pour la Chine est de ne pas laisser penser au monde qu’elle cède ses exigences. Par ailleurs, le président récemment élu Joe Bidden est connu pour être plus favorable à la Chine.

Quoi qu’il en soit, Fabian Leendertz de l’Institut Robert Koch (Allemagne) faisant partie de la mission a expliqué qu’il ne s’agissait en aucun cas de pointer du doigt un pays ou une autorité et ainsi désigner des responsables. Selon le chercheur, il est plutôt question de comprendre ce qu’il s’est réellement passé afin d’éviter que cela se reproduise à l’avenir.

Donald Trump
Pour certains, la Chine patiente jusqu’au départ de Donald Trump.
Crédits : Flickr/Michael Vadon

La situation s’arrange

Ce 9 janvier 2021, RFI a annoncé que la Chine désirait « soutenir activement l’équipe d’experts de l’OMS ». Il n’est désormais plus question de traîner et d’évoquer des questions de procédures administratives. La commission nationale chinoise de la santé a également déclaré avoir constitué une équipe intégrant notamment des virologues, des épidémiologistes et des médecins afin d’accueillir les experts internationaux.

À leur arrivée, les scientifiques devront effectuer une quarantaine de 14 jours afin d’éviter tout risque. Ensuite, il leur restera entre trois et quatre semaines pour mener leurs investigations. L’équipe devrait assez rapidement se rendre à Wuhan, un an après la première mise en quarantaine de ses 11 millions d’habitants.