Et si la course à pied permettait de réduire l’appétit ?

course à pied
Close up of runner’s feet running in autumn leaves training exercise

De nombreuses personnes pensent que faire de l’exercice donne faim. Toutefois, une étude britannique récente laisse à penser que le sport (dont la course à pied) contribuerait en réalité à réduire l’appétit de façon temporaire.

Le sport influence l’appétit

Outre le développement des muscles et de l’endurance, faire de l’exercice a aussi des effets positifs sur la santé. En effet, cela permet de prévenir les maladies chroniques telles que le cancer, le diabète de type 2 ainsi que les maladies cardiovasculaires. De plus, le sport maintient la santé mentale, améliore le sommeil et réduit le stress, entre autres. Et si faire du sport permettait également d’atténuer la sensation de faim ? Les chercheurs de l’Université Loughborough (Royaume-Uni) estiment en effet que l’effort n’entraîne pas forcément des fringales. Au contraire, certains exercices ponctuels comme la course à pied pourraient même réduire temporairement l’appétit.

Pour leur étude publiée le 5 mai 2023 dans la revue Human Brain Mapping, les scientifiques ont pratiqué des scanners cérébraux sur 23 hommes avant et après une heure de course à pied. Leur objectif était de comprendre si les modifications du flux sanguin dans le cerveau induites par l’exercice physique peuvent avoir une influence sur l’appétit. Rappelons tout de même que par le passé, certaines études permettaient déjà d’affirmer que certains processus cérébraux pouvaient influencer la quantité de nourriture consommée. Néanmoins, les effets d’une pratique sportive sur la sensation de faim restaient jusqu’ici méconnus.

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Crédits : BartekSzewczyk/iStock

D’autres recherches sont nécessaires

Après la séance de course à pied, les volontaires ont été priés de choisir une image représentant des aliments. Trois choix s’offraient alors à eux : des aliments à faible densité énergétique (ex. : fruits et légumes), des aliments à forte densité énergétique (ex. : chocolat) et des objets de nature non alimentaire. Dans la majorité des cas, les participants ont choisi des aliments à faible densité énergétique. Pour les responsables de l’étude, ces résultats montrent que les personnes ont moins faim pendant l’exercice, mais également juste après.

Par ailleurs, les scanners cérébraux ont permis de détecter des modifications dans le flux sanguin du cerveau après la séance de sport. Néanmoins, les chercheurs n’ont pas pu démontrer que ces changements pouvaient influencer directement les signaux relatifs aux indices alimentaires, autrement dit « l’appel de la nourriture ». Ainsi, de plus amples recherches devront aider à mieux comprendre cet aspect. Pour les scientifiques, leur étude représente donc une porte ouverte vers d’autres travaux dont l’objectif sera de mieux cerner le rôle de l’exercice dans la prévention et la gestion de la prise de poids.