Nous sommes au lendemain du 14 février 2018, jour de la Saint-Valentin célébré par les amoureux à travers le monde. Puisque l’amour était à l’honneur en ce jour, intéressons-nous au baiser et à ses effets sur les bactéries présentes dans la bouche.
Alors oui, certes, parler de bactéries échangées au cours d’un baiser brise un peu la magie, surtout durant cette période. Évitez d’ailleurs d’aborder le sujet avec votre partenaire durant un dîner en tête à tête.
C’est bien connu, l’intérieur de la bouche abrite un nombre ahurissant de bactéries. En fait, il y a plus de bactéries dans une bouche que d’êtres humains sur Terre. Au total, il en existe plus de 700 variétés différentes. Cette quantité de bactéries dans notre bouche, qu’on appelle la flore buccale, peut nous sembler immonde, mais elle ne l’est pas ! Toutefois question romantisme, on repassera.
Mais alors, combien sont échangées au cours d’un baiser ? Selon une étude parue dans la revue Microbiome, lorsque deux personnes s’embrassent pendant une durée de dix secondes, avec la langue, c’est un peu plus de 80 millions de bactéries qui sont échangées.
Pour conclure ce résultat, l’équipe néerlandaise qui signe cette étude a demandé à 21 volontaires de répondre à un questionnaire portant sur leurs habitudes en matière de baisers (fréquence, durée, etc.). Ensuite, toute une série de prélèvements a été réalisée sur leur langue ainsi que sur leur salive, pour en étudier les compositions. Enfin, il a été demandé aux partenaires d’avaler une boisson probiotique contenant des espèces de bactéries communes servant de « marqueurs ».
Résultat, lorsque les couples se sont embrassés, les chercheurs ont observé que la quantité de bactéries avait été multipliée en moyenne par trois dans la salive du receveur. Mais avec le temps, les salives deviennent de plus en plus identiques, permettant à chaque couple de mieux digérer le même type de nourriture et résister davantage à des infections similaires. « S’embrasser avec la langue (et un échange de salive) est un comportement de séduction spécifique aux humains et commun à 90 % des cultures connues », explique Remco Kort, co-auteur de l’étude.