Un hacker américain s’est fait implanter pas moins de dix puces électroniques dans le corps. Un passionné de transhumanisme ? En réalité, ce dernier travaille pour une société de cybersécurité. À l’aide de son attirail, l’homme s’introduit dans les systèmes de sécurité de ses clients afin de tester leurs limites.
Un hacker white hat
Les hackers white hat sont des pirates informatiques éthiques. Autrement dit, ils réalisent généralement des tests d’intrusion et d’autres méthodes afin d’assurer la sécurité des systèmes au sein d’une entreprise ou d’autres organisations. Parfois, ils peuvent aussi être amenés à adopter une attitude offensive, comme l’action d’un pirate américain contre des sites Web en Corée du Nord en 2022. Trois ans plus tôt, un développeur allemand victime d’un ransomware s’est aussi violemment retourné contre ses agresseurs.
Interrogé par le Sydney Morning Herald le 14 juillet 2024, Len Noe est un de ces pirates éthiques. Toutefois, il a une particularité rare puisque son corps contient une dizaine de puces électroniques. Après une quinzaine d’années au sein d’un gang de motards à Detroit (États-Unis), Len Noe a commencé à travailler pour CyberArk, une société de cybersécurité basée en Israël. Mais pourquoi possède-t-il autant de puces dans à l’intérieur de son organisme ?
Un équipement de pointe dans le corps
Len Noe a expliqué être capable de s’interfacer avec plus de 300 systèmes de badges d’accès physique différents. Il est également capable de gérer la radio-identification (RFID) et la communication en champ proche (NFC). Il a aussi déclaré avoir des aimants dans les doigts et une carte de crédit dans la main, le tout alimenté à l’aide d’un chargeur à induction. La prochaine étape ? Se faire implanter un mini-ordinateur dans la jambe. Par ailleurs, le hacker a recours aux services de Pineapple Tangaroa, déjà connu pour avoir implanté un dispositif de déverrouillage pour un véhicule Tesla dans le bras d’une femme en 2019.

Prenons le cas des téléphones modernes. Ils intègrent une puce NFC indispensable au fonctionnement d’applications telles que Apple Pay ou Google Pay, entre autres. Or, Len Noe est capable de prendre le contrôle d’un terminal ou d’une carte de crédit en seulement trente secondes. L’homme rappelle que les informations personnelles identifiables dans un smartphone sont cent fois plus nombreuses que celles disponibles dans un simple portefeuille. Il encourage donc les utilisateurs à mieux sécuriser leurs données.
Enfin, voici un autre détail qui pourrait attiser la curiosité : l’équipement de Len Noe ne sonne pas aux portiques de sécurité comme ceux que l’on trouve dans les aéroports. Et quand bien même, les puces se trouvent à l’intérieur de son corps et sont ainsi protégées par les lois américaines. Autrement dit, les autorités n’ont aucun droit de lui poser des questions à ce sujet.