Certaines missions de la NASA, très attendues cette annĂ©e, pourraient-elles ĂŞtre retardĂ©es Ă cause de l’Ă©pidĂ©mie de coronavirus ? C’est possible, mĂŞme si pour le moment seuls quelques projets secondaires ont Ă©tĂ© dĂ©calĂ©s.
Les agences spatiales, qui concentrent Ă©normĂ©ment de personnel, sont elles aussi concernĂ©es par l’Ă©pidĂ©mie de coronavirus qui touche actuellement une grande partie de la planète. L’Agence spatiale europĂ©enne et l’agence russe Roscosmos en ont d’ailleurs fait les frais. La mission ExoMars 2020, qui prĂ©voyait le dĂ©ploiement d’une mission conjointe sur la planète rouge cet Ă©tĂ©, vient en effet d’ĂŞtre reportĂ©e Ă 2022 en raison de problèmes techniques qui, malheureusement, n’auraient pas pu ĂŞtre rĂ©glĂ©s dans un tel contexte sanitaire.
Deux cas de coronavirus Ă la NASA
Mais alors qu’en est-il de la NASA ? Deux employĂ©s de l’agence amĂ©ricaine ont en effet dĂ©jĂ Ă©tĂ© testĂ©s positifs pour le nouveau coronavirus. L’un travaille au Ames Research Center, en Californie, et l’autre au Marshall Space Flight Center, en Alabama. Dans ces deux bâtiments, la NASA a dĂ©cidĂ© d’Ă©lever le risque de menace au niveau 3, qui impose le tĂ©lĂ©travail pour le personnel non essentiel Ă la mission. Ceux qui sont directement concernĂ©s par ladite mission devront Ă©galement restreindre leurs dĂ©placements.
Par ailleurs, tous les autres employĂ©s de la NASA sont concernĂ©s par le niveau d’alerte 2, qui encourage vivement le travail Ă distance, Ă pratiquer la distanciation sociale et Ă minimiser les dĂ©placements professionnels non essentiels.
Pour l’heure, aucune organisation de la NASA n’est concernĂ©e par le niveau 4, le plus Ă©levĂ©, qui impliquerait la fermeture de toutes les installations et donc la mise en suspens de tous les projets. Si un tel cas se prĂ©sente, seuls les membres du personnel destinĂ©s Ă surveiller et protĂ©ger les bâtiments seraient autorisĂ©s Ă venir travailler.
Les principales missions toujours en cours
CĂ´tĂ© mission, seules trois campagnes, qui devraient ĂŞtre dĂ©ployĂ©es ce printemps, ont pour le moment Ă©tĂ© reportĂ©es Ă une date ultĂ©rieure. Parmi elles figurent la mission DeltaX (une Ă©tude aĂ©rienne et sur le terrain du delta du Mississippi), la mission Dynamics and Chemistry of the Summer Stratosphere, ou DCOTTS (qui vise Ă Ă©tudier la chimie et la composition de la haute atmosphère), et la mission S-MODE (qui prĂ©voit d’Ă©tudier les effets des ocĂ©ans sur le climat).
Pour le moment, aucun projet de grande envergure n’est menacĂ©. On pense notamment au lancement de la mission Mars 2020, en quĂŞte de vie passĂ©e sur la planète rouge. SpaceX, de son cĂ´tĂ©, prĂ©voit toujours d’emmener ses premiers Ă©quipages vers la Station spatiale internationale (ISS) dès cet annĂ©e. La construction du James Webb Telescope (dont le lancement est prĂ©vu pour 2021) est Ă©galement toujours en cours.
Bien Ă©videmment la situation pourrait très vite Ă©voluer. La NASA s’entretient rĂ©gulièrement avec la Maison Blanche et plusieurs agences fĂ©dĂ©rales dans le but de jauger la dangerositĂ© de la situation, et se dit prĂŞte Ă prendre des mesures plus drastiques si celles-ci doivent s’imposer.
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