Les autorités sanitaires chinoises demandent aux personnes guéries du Coronavirus Covid-19 de donner leur sang, afin d’en extraire le plasma. Celui-ci pourrait favoriser la guérison des personnes infectées.
Le coronavirus Covid-19 continue de sévir. Le dernier bilan des autorités chinoises fait état de 72 000 personnes infectées et de 1886 morts en Chine. Si des mesures de confinement sont toujours mises en place pour tenter d’endiguer la propagation du virus, des efforts sont également entrepris pour favoriser la guérison des malades. Et il pourrait y avoir du nouveau.
Du plasma chargé en anticorps
Ce lundi, les autorités de santé chinoises ont en effet demandé aux personnes guéries du coronavirus de donner leur sang afin d’en extraire le plasma pour soigner les malades encore dans un état grave. Pour rappel, c’est le plasma qui sert à transporter les cellules sanguines et les hormones à travers le corps.
Ce constituant du sang des personnes déjà guéries, explique Guo Yanhong, une responsable de la Commission nationale de santé chinoise, contient en effet de nombreux anticorps capables de diminuer la charge virale chez les malades sévèrement atteints.
On rappelle que les anticorps sont des protéines fabriquées par le système immunitaire pour combattre les envahisseurs, tels que les virus ou les bactéries. L’idée générale consiste donc à « transférer l’immunité » d’une personne guérie à une personne malade.
Grâce à ces transfusions, onze patients hospitalisés à Wuhan, épicentre de l’épidémie, seraient d’ores et déjà en voie de guérison. « L’un d’entre eux est déjà rentré chez lui, tandis qu’un autre a été capable de se lever et de marcher », a précisé Sun Yanrong, du Centre biologique du ministère des Sciences et Technologies.
Juste avant ces transfusions, plusieurs essais cliniques effectués dans un hôpital de la ville avait montré que l’état des patients bénéficiaires pouvait « s’améliorer dans les 24 heures », et que le processus était « sans danger »« .
Pas de précipitation
Prudence, néanmoins. Comme vient en effet de le rappeler le directeur des programmes d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Michael Ryan, l’utilisation du plasma d’anciens patients « s’est déjà avérée efficace » pour certaines maladies, mais pas toujours.
« Nous allons devoir examiner comment il est utilisé, quels sont les patients les plus susceptibles de bénéficier de son utilisation, (et) à quel moment de la maladie cette pratique apporte un bénéfice », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse tenue à Genève.
Source
Articles liés :