Coronavirus : forte baisse des niveaux de pollution en Europe

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Crédits : ESA

De nouvelles données recueillies par un satellite de l’ESA permettent de constater une baisse importante des niveaux de pollution atmosphérique au-dessus de plusieurs grandes villes d’Europe.

En réponse à la pandémie de Covid-19 qui continue de s’étendre à travers le monde (plus de 615 000 cas recensés dans 179 pays), de nombreux gouvernements ont mis en place des mesures de restriction visant à « casser » la chaîne de transmission du virus. Désormais, plus de 2,6 milliards de personnes sont priées de ne plus sortir de chez elles. Alors forcément, il y a moins de monde dans les rues et au travail. Et la bonne nouvelle (temporaire), c’est que les niveaux de pollution atmosphérique sont en forte baisse.

D’abord en Chine

Ces conséquences ont été observées en Chine, tout d’abord. Il y a quelques semaines, des satellites exploités par la NASA ont en effet enregistré des baisses importantes des niveaux de dioxyde d’azote sur le pays qui, d’après l’agence, étaient « au moins en partie liées au ralentissement économique de la Chine suite à l’épidémie de coronavirus« .

Cette baisse des niveaux de pollution est devenue apparente pour la première fois dans la région de Wuhan, dès la mi-janvier, avant de finalement s’étendre au reste du pays. Pour rappel, le dioxyde d’azote est l’un des principaux gaz rejetés par les pots d’échappement des voitures, par les usines et autres centrales électriques.

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Crédits : NASA

Même constat en Europe

De nouvelles données basées sur les observations du satellite Copernicus Sentinel-5P, de l’ESA, nous montrent cette fois de fortes réductions des concentrations de dioxyde d’azote enregistrées au-dessus des villes de Paris, Madrid, Barcelone et Milan.

Les scientifiques de l’Institut météorologique royal des Pays-Bas (KNMI), qui exploitent les données du satellite Copernicus Sentinel-5P, comparent ici les concentrations du 14 au 25 mars 2020 par rapport à la moyenne mensuelle des concentrations de 2019. Henk Eskes, chercheur à l’Institut, explique pourquoi ces dates ont été choisies :

« Les concentrations de dioxyde d’azote varient d’un jour à l’autre en raison des changements météorologiques. Il est donc impossible de tirer des conclusions sur la seule journée de données. En combinant les données pour une période de temps spécifique, 10 jours dans ce cas, la variabilité météorologique s’établit en moyenne et nous commençons à voir l’impact des changements dus à l’activité humaine« .

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Crédits : ESA

Comme on peut le constater ci-dessus, ces baisses des niveaux de pollution sont particulièrement marquantes. Un constat qui, encore une fois, coïncide avec les mesures de confinement strictes prises par les gouvernements de ces trois pays.

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