Coronavirus : élan de stigmatisation en France comme à Wuhan !

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Crédits : Lou Chengwang / Tweeter

En Chine et dans le monde, la psychose autour du coronavirus 2019-nCoV prend de l’ampleur. En France et partout ailleurs, le racisme anti-asiatique et chinois connaît un pic. À l’intérieur même de Wuhan, des habitants en stigmatisent d’autres. Ce phénomène est en réalité visible à toute les échelles.

Je ne suis pas un virus !

Ces derniers jours, le hashtag #JeNeSuisPasUnVirus prend de l’ampleur sur la toile. Celui-ci a été lancé en France par une internaute anonyme. L’objectif ? Dénoncer l’élan de racisme lié à l’épidémie de coronavirus. Certaines personnes d’origine asiatique sont en effet stigmatisées et font l’objet de réflexions irrespectueuses sur les réseaux sociaux et dans l’espace public, dont les transports en commun. Notre pays est officiellement le premier en Europe a avoir déclaré un cas de coronavirus et le premier où un tel élan anti-asiatique est apparu. Comme l’indique le Courrier International, la presse européenne (Royaume-uni, Espagne, Allemagne) estime que ceci doit absolument s’arrêter.

D’après Libération, des phénomènes similaires sont présents ailleurs en Europe et dans le monde. À Rome (Italie), un conservatoire a interdit de cours les « étudiants orientaux » sans certificat médical. À Sydney (Australie), un homme est mort d’une crise cardiaque dans l’indifférence générale à Chinatown. Citons également Mexico (Mexique) où Uber a subitement désactivé le compte de 240 clients. Leur « faute » ? Avoir voyagé dans un véhicule Uber ayant transporté préalablement un chinois enrhumé.

Un rejet visible à toutes les échelles

Alors que le bilan actuel est proche des 500 décès pour 25 000 cas, la stigmatisation est également omniprésente en Chine et ce jusqu’à l’échelle la plus petite. Rappelons que les 11 millions d’habitants de Wuhan sont coupés du monde depuis environ deux semaines. Or, des situations incroyables s’y déroulent parfois. Des habitants ont par exemple voulu construire des barrières autour d’une résidence de 20 000 habitants où il y a eu plusieurs cas de coronavirus.

Lorsque les habitants de Wuhan essaient de sortir de la ville, les villes et villages aux alentours de la province du Hubei expriment leur tension. Des barricades arborant des messages hostiles et des check-points sont érigés par des milices improvisées. À l’échelle nationale, les habitants de la province du Hubei sont aussi considérés comme des pestiférés dans les autres régions. Sur le continent asiatique également, le rejet des ressortissants chinois est bien présent. En Indonésie par exemple des manifestants se sont rassemblés devant un hôtel hébergeant des touristes chinois.

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