La Corée du Sud a récemment annoncé des plans ambitieux pour étendre sa présence dans l’espace et vise notamment un atterrissage sur Mars d’ici 2045. Pour soutenir cette ambition, le président Yoon Suk Yeol a récemment inauguré l’Administration aérospatiale coréenne (KASA), et souligné le rôle de cette nouvelle agence dans la supervision de la politique spatiale et la promotion des entreprises liées à l’espace.
Un passé riche en réalisations spatiales
La Corée du Sud a pris des mesures significatives pour renforcer sa présence dans l’espace marquées par plusieurs réalisations majeures au cours des dernières décennies. Le pays a lancé son premier satellite, KITSAT-1, en 1992, posant les bases de ses futurs exploits spatiaux. Depuis lors, la Corée du Sud a développé une série de satellites pour des missions de communication et d’observation, affirmant ainsi sa capacité à contribuer de manière substantielle à l’exploration spatiale.
Une des étapes clés de cette progression a été le développement et le lancement du lanceur Nuri. Ce véhicule entièrement conçu et fabriqué en Corée du Sud a démontré sa capacité à placer des satellites en orbite terrestre basse et marqué une avancée technologique significative pour le pays. En parallèle, le satellite Danuri, actuellement en orbite autour de la Lune, joue un rôle crucial en fournissant des images et des données pour le programme Artemis de la NASA qui vise à ramener des humains sur la Lune et à y établir une présence durable.
Une nouvelle agence
Le 30 mai dernier, le président Yoon Suk Yeol a inauguré l’Administration aérospatiale coréenne (KASA), un organisme destiné à superviser la politique spatiale et à promouvoir les entreprises liées à l’espace. Cette annonce s’accompagne d’une vision ambitieuse : la Corée du Sud s’engage à investir 100 000 milliards de wons (67,44 milliards de dollars) pour l’exploration spatiale, avec un objectif de poser un atterrisseur sur la Lune au début des années 2030, puis sur Mars d’ici 2045.
« KASA inaugurera une nouvelle ère spatiale en formant des experts tout en soutenant intensivement l’écosystème de l’industrie aérospatiale et en favorisant une R&D stimulante et innovante, » a déclaré le président Yoon. « Cet engagement massif vise à positionner la Corée du Sud parmi les leaders mondiaux de l’exploration spatiale« .
Les ambitions spatiales de la Corée du Sud s’inscrivent dans un contexte de compétition régionale accrue. L’Inde, le Japon et la Chine ont en effet tous fait des progrès significatifs dans l’exploration spatiale, ce qui motive la Corée du Sud à se hisser au même niveau.