Le cordon ombilical pourrait bien nous aider à réparer le cœur !

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Une étude clinique a démontré des résultats encourageants dans le cadre de l’utilisation de cellules souches de cordon ombilical afin de lutter contre l’insuffisance cardiaque.

Les cellules souches sont déjà utilisées en médecine afin de traiter certaines maladies telles que la leucémie ou encore les lymphomes. Il est également possible que ces mêmes cellules soient capables de régénérer le cerveau, mais depuis peu, il est question de les utiliser pour venir à bout de l’insuffisance cardiaque.

Cette étude a été menée par une équipe de chercheurs de l’Université des Andes (Colombie) dirigée par Jorge G Bartolucci et a fait l’objet d’une publication dans la revue Circulation Research le 27 septembre 2017. Accompagnée de chercheurs chiliens et américains, l’équipe colombienne s’est penchée sur le pouvoir de régénération que l’on impute aux cellules souches des cordons ombilicaux prélevés lors des accouchements.

L’étude a été réalisée sur une trentaine de patients atteints d’insuffisance cardiaque séparés en deux groupes. Le premier groupe d’individus s’est vu administrer un placebo tandis que le second a fait l’objet d’injections en intraveineuse de cellules ombilicales. Selon les résultats, les patients ayant reçu les injections ont été témoins d’une amélioration de leur fonction cardiaque et de leur qualité de vie dans l’année suivant le test : la plupart d’entre eux étaient moins essoufflés et aucun effet indésirable n’a été décelé.

Il s’agit de résultats encourageants qui devront faire l’objet de recherches plus poussées pour être confirmés, mais l’insuffisance cardiaque a peut-être trouvé sa bête noire en ces cellules souches de cordon ombilical. Rappelons qu’en France, plus d’un million de personnes sont touchées par cette pathologie.

D’ailleurs dans notre pays, le prélèvement de telles cellules souches est fortement encadré par la loi et le don n’est possible qu’à des fins publiques pour la communauté. Ainsi, la conservation est interdite dans le cadre de banque privées, ce qui n’est pas le cas des pays où se sont déroulés les tests évoqués dans l’article, à avoir les États-Unis et le Chili.

Sources : Sciences et Avenir – Pourquoi Docteur