Des coraux résistants à l’acidification des océans ont été découverts !

Crédit : steinchen / Pixabay

L’acidification des océans provoquée par une activité humaine intensive est considérée comme la première cause de destruction des récifs coralliens. Or, aujourd’hui, une nouvelle recherche publiée dans le PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences) démontre que certaines espèces seraient capables de résister à cette variation de pH ! 

Les coraux se forment en prélevant les ions calcium et les ions carbonates présents dans la mer. Ils précipitent ensuite la formation des cristaux d’aragonite, composant principal des récifs coralliens. Ils dépendent donc de la composition chimique de la mer malheureusement altérable par de brusques changements de pH.

Une nouvelle théorie fut cependant mise au jour par la chercheuse américaine Pupa Gilbert et son équipe visant un modèle beaucoup plus rapide et surtout moins dépendant du pH océanique. En s’intéressant au corail Stylophora pistillata, ces chercheurs se sont rendu compte de l’existence d’un composé actif dans la formation du squelette corallien. Il s’agit de particules de carbonate de calcium amorphe (non cristallisées), précurseur de l’aragonite, directement contrôlé par des protéines acides produites par l’organisme ! D’après nos sources, la vitesse de formation corallienne serait cent fois plus rapide grâce à une association directe de ces particules !

Crédit : Wikimedia

Ainsi, en se développant beaucoup plus vite qu’il ne se dégrade, le corail Stylophora pistillata détient la capacité de contrer directement les effets de l’acidification des mers. Son processus de formation étant interne, le nouveau tissu créé est alors protégé de l’acidité de l’eau et ne se dissout pas.

Ce phénomène formateur de nouvelle matière organique fut déjà observé chez d’autres espèces telles que l’oursin ou encore l’ormeau. Il reste maintenant à découvrir si d’autres coraux détiennent cette capacité ! Si ce phénomène d’agrégation est observable chez d’autres chaînes coralliennes, il serait possible qu’ils survivent au réchauffement climatique.
Il y a 56 millions d’années, durant le passage du Paléocène à l’Éocène, les coraux avaient déjà dû faire face à une acidification des océans sans précédent. Cette nouvelle découverte pourrait donc expliquer leur survie durant cette ère.

Source