Le corail est présent sur toutes les mers, maintenant l’équilibre écosystémique aquatique de la planète. Seulement, qu’est-ce vraiment que le corail ? Voici ce qu’il faut savoir sur cet être vivant précieux qui régit une biodiversité aquatique colossale.
Qu’est-ce que le corail ?
Le corail est constitué de polypes appartenant à l’ordre des Cnidaires. Ces derniers produisent une sécrétion formant un « squelette » calcaire croissant en moyenne de 1 cm par an (10 cm pour les coraux branchus). Les récifs coralliens sont donc organisés selon l’agencement de milliards d’entités microscopiques. De plus, ils évoluent en symbiose avec une algue appelée la zooxanthelle, apportant les nutriments dont ils ont besoin pour se développer. Ainsi donc, malgré son aspect floral, le corail est bien un animal, ou plus exactement un ensemble pluricellulaire gigantesque où se mêlent quantité de minuscules créatures vivant en communauté.
Les espèces de coraux foisonnent et abritent près de 25 % de la population sous-marine (selon les biologistes) qui vient y trouver refuge, logis et nourriture. C’est pourquoi leur sauvegarde est cruciale. Autrement, le cycle animal aquatique serait mis à mal et perturberait un équilibre fondamental de la vie en eaux salées, se répercutant par là même sur l’écosystème en surface. En outre, il constitue une sérieuse protection côtière en absorbant l’impact des vagues. Il empêche ainsi la dégradation du littoral.
Sa longévité est impressionnante, de l’ordre de quelques centaines d’années. Des colonies pourraient même être âgées de plusieurs millénaires. Cela dépasse de loin la durée de vie que peuvent atteindre certains animaux « unicorporels ».
Les habitats coralliens
Le corail se retrouve au sein de tous les océans terrestres. Les principaux récifs se situent toutefois au niveau des mers chaudes (plus de 20°C) : en Floride, au Bélize, en Nouvelle-Calédonie, et en Australie, lieu accueillant la Grande Barrière de corail du Queensland, visible depuis l’espace. Il en existe également en Papouasie–Nouvelle-Guinée où plus de la moitié des variétés du globe prolifèrent. La France n’est pas en reste puisque ses contrées d’outre-mer partagent à elles seules 10 % du corail mondial.
Les bancs coralliens dits d’eau froide ont eux élu domicile dans les profondeurs, où l’eau atteint les 4°C, et parmi les courants des latitudes supérieures à 30°. Des colonies ont donc été découvertes en Norvège, en Irlande, en Nouvelle-Écosse et près de l’île Fugloy, aux abords du cercle arctique.
La destruction de ces entités
Le corail est soumis en permanence aux bactéries et autres attaques fongiques. Étant donné qu’il ne produit aucun anticorps pour se défendre, il devrait posséder une immunité encore inconnue jusque là que les scientifiques tentent de déterminer. À ce jour, les biologistes estiment que 80 % de la population mondiale corallienne est détériorée contre 20 % en relative bonne santé.
L’espèce est sensible aux changements de son habitat, notamment aux fortes variations de température de l’eau. Son altération peut provenir de phénomènes naturels tels que les tempêtes ou les attaques microbiennes. Cependant, la menace capitale est due à l’être humain. La surpêche, la pollution, les détritus, l’effet de serre (qui augmente l’acidité des eaux), le microplastique (qui engendre de nouvelles maladies à combattre), les crèmes solaires, sa cueillette (pour fabriquer des bijoux), tout cela empoisonne et détruit cette créature ainsi que la faune subaquatique dépendante de sa présence. On peut d’ailleurs noter chez certaines communautés de corail un blanchissement, signe de perturbations hautement dangereuses qui affectent ce « superorganisme », pouvant le conduire à son décès.
La biodiversité corallienne fait partie des nombreuses espèces océaniques qui doivent être protégées. La richesse animale inégalable des flots demeure si fantastiquement diverse que certaines variétés nous paraissent totalement étranges. Voici d’ailleurs un résumé qui s’attarde sur les 10 animaux les plus atypiques du royaume des profondeurs.