COP27 : un accord final historique, mais pas entièrement satisfaisant

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La Conférence de Charm el-Cheikh de 2022 vient tout juste de se terminer. Les 196 pays participants ont conclu un accord visant à la création d’un nouveau fonds dédié aux pertes et dommages en lien avec le changement climatique. Néanmoins, les négociations ont été caractérisées par une absence de décision concernant la sortie des énergies fossiles.

Une décision sans précédent

Le 20 novembre 2022, jour où la COP27 s’est terminée, la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (UNFCCC) a publié un long communiqué. Il est question d’un accord décisif au sujet d’un financement des pertes et préjudices aux pays vulnérables, durement impactés par les catastrophes climatiques. Pour Simon Stiell, secrétaire exécutif d’ONU Climat, ce résultat historique représente une véritable avancée.

Il faut dire que la question du financement des pertes et dommages fait l’objet d’un débat depuis plusieurs décennies. Ainsi, il s’agit ici d’un bond en avant sur la manière dont sont abordés les impacts sur les communautés, dont les vies et les moyens de subsistance sont durement mis à mal par les pires impacts du changement climatique.

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Peu de différences avec l’accord de la COP26

Alors que le monde se trouve au cÅ“ur d’un contexte géopolitique difficile, la COP27 a permis de prendre plusieurs décisions. L’objectif ? Réaffirmer la volonté de limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels. Ces décisions ont permis un renforcement des mesures prises par les pays afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et s’adapter aux conséquences du changement climatique. En outre, il s’agissait de consolider le soutien technologique et financier envers les pays en développement.

Cependant, comme l’explique Novethic, il n’y a finalement pas de grande différence avec le Pacte de Glasgow issu de la COP26, mis à part la création du fonds pour les pertes et préjudices. Malheureusement, la sortie des énergies fossiles reste encore en suspens. Les pays participants ont à nouveau évoqué une sortie progressive du charbon, sans même mentionner le pétrole et le gaz. Seule l’Inde a protesté contre cet « oubli », pays qui, l’an dernier, avait subi de nombreuses critiques pour avoir contribué à affaiblir le texte de l’accord final.

Pour Laurence Tubiana, présidente de la Fondation européenne pour le climat, le texte protège clairement les États pétroliers et gaziers ainsi que les industries des combustibles fossiles. L’intéressée espère que cette tendance ne se reproduira pas lors de la COP28 qui se déroulera aux Émirats Arabes Unis.