Contre l’obsolescence programmée, le gouvernement français lance l’indice de réparabilité !

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Mieux vaut tard que jamais ! Le gouvernement français a adopté une mesure consistant à la mise en place d’un « indice de réparabilité » concernant les produits électroniques et électroménagers. Le but ? Réduire l’impact environnemental imputé à la durée de vie de ces produits.

En février 2018, le ministère de la Transition écologique et solidaire a proposé une feuille de route pour une économie circulaire dont la mesure la plus forte semble être ce fameux indice de réparabilité. Il s’agit d’une importante décision prise contre l’obsolescence programmée, bien que la mesure ne sera appliquée qu’à partir du 1er janvier 2020.

Il est question de lutter contre les déchets en démocratisant des pratiques telles que le réemploi et le recyclage. Le fait est que le modèle occidental de consommation visant à souvent remplacer de nombreux équipements du quotidien par des appareils neufs est à bannir.

Pour preuve, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) indiquait dans un rapport en 2016 que pas moins de 88 % des Français changeaient leur smartphone alors que celui-ci fonctionnait encore. Et pourtant, 37 kg de gaz à effet de serre pourraient être économisés dans le cas où l’utilisateur garderait son smartphone durant quatre ans au lieu de deux !

Le but de la mesure est donc de pousser les fabricants à allonger la durée de vie de ces objets en proposant des solutions de réparabilité. Elle vise également les consommateurs, qui devraient se responsabiliser en changeant moins souvent d’appareil – mais aussi faire le bon choix au moment de l’achat.

Il faut savoir que le ministère désire suivre le chemin de l’Allemagne, qui a beaucoup progressé sur cette question. L’indice de réparabilité sera élaboré par un groupe de travail nouvellement constitué, qui rendra ses résultats à la fin de cette année.

Rappelons que l’obsolescence programmée est un délit depuis août 2015, et que ce dernier est passible d’une amende 300 000 euros et peut aller jusqu’à deux ans de prison. Dans le cadre d’un non-respect de l’indice de réparabilité après sa mise en place en 2020, des sanctions seront également prévues.

Sources : Sciences et Avenir – RTL