Nous le savons bien, prendre l’avion est tout sauf écologique. L’Association internationale du transport aérien (IATA) a récemment publié un compte-rendu assez préoccupant. Or, ce dernier nous apprend que chaque passager d’un vol commercial génère environ 1,3 kg de déchets !
Prendre l’avion, « quelle honte ! »
Dans un article publié par The Guardian le 17 octobre 2019, le flight-shaming (ou flygskam) pourrait ralentir la croissance du secteur aérien. Il s’agit d’un phénomène que nous évoquions il y a quelques mois, motivé par la protection de l’environnement et la volonté de limiter son empreinte carbone. Nous décrivions notamment la situation en Suède, où de nombreux citoyens préfèrent accumuler des heures de train pour voyager plutôt que de prendre l’avion. Et pourtant, les émissions générées par le trafic aérien sont jugées faibles par rapport à celles du trafic routier.
Le flight-shaming menacerait donc le secteur aérien, selon une analyse faite par l’Association internationale du transport aérien (IATA). Celle-ci se trouve dans un compte rendu (PDF en anglais/15 pages) publié suite au meeting annuel de l’IATA qui s’est déroulé à Séoul (Corée du Sud) du 1er au 3 juin 2019.
Les déchets générés par les passagers
Ainsi, le flight-shaming n’est autre que la honte de prendre l’avion. Mais d’où cette dernière provient-elle ? Sûrement de la consommation de carburant au niveau des avions commerciaux. Toutefois, il existe un aspect auquel nous ne pensons peut-être pas : le volume des déchets générés. Citons par exemple les trousses de toilette distribuées en business class de certaines compagnies. Ces dernières contiennent de nombreux objets à usage unique (brosses à dents, rasoirs, coton-tige, etc.). Au passage, évoquons aussi les écouteurs mis à la disposition des passagers. Néanmoins, le point noir se trouve en grande partie ailleurs, à savoir du côté des plateaux-repas !
Selon l’IATA, chaque passager serait à l’origine d’environ 1,3 kg de déchets à chaque vol ! Cette estimation concerne 290 compagnies, c’est-à-dire 82 % du trafic aérien. Enfin, le rapport de l’association nous apprend que les compagnies aériennes ont généré environ 6,1 millions de tonnes de déchets en 2018.
Enfin, certaines compagnies telles que Kantas (Australie), Hi Fly (Portugal) et Ryanair (Irlande) ont déjà pris des mesures. Il s’agit principalement de réduire la masse de déchets issus des vols et de se pencher sur le bannissement progressif des matières plastiques. Cela parait peu, mais ce genre de mesures pourrait avoir un impact dans le cas d’une généralisation à l’ensemble des compagnies.
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