Dans les grandes villes de Chine, l’air est désormais plus respirable. La raison de cet assainissement n’est autre que l’arrêt des activités industrielles et la réduction des transports depuis l’arrivée de l’épidémie de coronavirus Covid-19.
Une meilleure qualité de l’air en Chine
Depuis plusieurs jours, les Chinois respirent beaucoup mieux, une situation qui se retrouve dans les grands centres urbains du pays. Cette nouvelle est apparue sur Twitter ce 17 février 2020, via une publication de Clara-Doïna Schmelck, une journaliste enseignante basée à Paris. L’intéressée a publié deux captures d’écran de l’est de la Chine effectuées grâce à la plateforme AirVisual. Dans un article publié le lendemain, Le Parisien dit avoir vérifié cette information à l’aide du World Air Quality Index.
L’exemple donné est celui de la ville de Shanghai où le taux de PM2,5 était de 100 μg/m3 en moyenne en février 2020 contre 135 μg/m3 en février 2015. Concernant les PM10, nous sommes à 36 μg/m3 contre 61 μg/m3 pour les mêmes dates. Même constat concernant le dioxyde d’azote (NO2) : 9 μg/m3 contre 19 μg/m3. À l’échelle de la Chine, les taux de particules fines ont chuté avec 139 μg/m3 le 12 février 2020 contre 55 μg/m3 le 15 février !
#coranovirus #nCoV En un mois, 760 millions de citoyens chinois en quarantaine (cela représente 10% de la population mondiale) des usines immenses à l'arrêt… Et les effets sur la pollution atmosphérique en #Chine, en deux images (source : https://t.co/juvIRc9MGK) #climat pic.twitter.com/5ad207IWHX
— Clara-Doïna Schmelck (@ClaraSchmelck) February 17, 2020
Le Covid-19 a paralysé l’activité
Interrogé par le quotidien français, l’économiste Jean-François Huchet assure qu’il n’y a rien d’étonnant. L’intéressé a évoqué un ralentissement économique étroitement lié aux restrictions destinées à endiguer l’épidémie de coronavirus Covid-19. Les activités du bâtiment et des travaux publics, les aciéries ainsi que les cimenteries tournent au ralenti. C’est le même constat concernant les usines de production électrique et les centrales à charbon. En somme, toute l’industrie lourde de Chine est concernée !
La diminution de la pollution de l’air provient également d’un autre secteur important : les transports. La paralysie des transports est particulièrement visible dans la province du Hubei et surtout à Wuhan, berceau de l’épidémie. Là-bas, aucun transport public ne circule et cette situation se retrouve dans d’autres villes du pays. Au total, plus de 750 millions de citoyens chinois sont ainsi limités dans leurs déplacements.
Toutefois, la crainte d’un retour d’une pollution massive est bien présente. Lorsque l’épidémie de Covid-19 sera terminée, la pleine activité fera son retour. Nous pourrions alors assister à un pic de pollution comme cela avait déjà été le cas avec la fin de l’épidémie de SRAS en 2003. À l’époque, le pays avait même intensifié ses activités afin de tenter de combler ses pertes économiques.
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