Nous allons aujourd’hui parler de créatures fantastiques ; comme les licornes, mais encore plus rares. Comme les lutins aussi, mais encore plus fantastique ! Aujourd’hui, nous allons parler des trous blancs.
Avant de parler de trous blancs, nous allons parler des trous noirs, des lieux de l’univers où la matière et l’énergie sont compactées si densément ainsi que leur vitesse de libération est supérieure à la vitesse de la lumière. Un trou noir est la résultante de la mort d’une étoile particulière qu’on nomme « super géante rouge » et qui va s’effondrer sur elle-même. Le champ gravitationnel d’un trou noir est si énorme qu’il piège les photons qui n’arrivent plus à lui échapper. Une sorte de boulimique de l’espace-temps. A l’intérieur, la gravité est infinie, mêlant l’espace et le temps dans une sorte de piège gravitationnel. Notre galaxie pourrait d’ailleurs en être infestée, dont certains posséderaient une taille supérieure à un milliard de fois celle de notre soleil.
Vous avez dit « trous blancs » ?
Un trou blanc, ou fontaine blanche serait en quelque sorte l’opposé d’un trou noir, mais leur existence reste encore hautement spéculative. Le concept fut proposé pour la première fois en 1964 et fait depuis l’objet de nombreuses contestations.
En effet, si les trous blancs existaient, ils résulteraient en fait d’un transfert de matière. Cette matière, tombée dans un trou noir d’une région de l’univers, se serait déplacée à une vitesse infinie dans une autre région quelconque de l’univers, par l’intermédiaire d’un « pont d’Einstein-Rösen » (ou trou de ver).
Nous devrions alors supposer que de tels ponts n’ont pas les caractéristiques du temps de notre univers familier, puisque la masse se déplacerait instantanément, alors que la théorie de la relativité interdit à tout objet ayant une masse de se déplacer plus vite que la lumière. La théorie du trou blanc postule que lorsque la matière émerge à l’autre extrémité du trou de ver, elle se distend soudainement en matière ordinaire et, ce faisant, brille d’énergie irradiée, l’énergie qui avait été aspirée par le trou noir. Ce que nous obtenons alors, c’est un trou blanc.
D’autre part, on a constaté que certaines caractéristiques d’un trou blanc s’apparenteraient beaucoup à celles d’un trou noir, ce qui fait que les astrophysiciens se demandent si, parmi les trous noirs que nous avons détectés à ce jour, il ne se dissimulerait pas quelques trous blancs…
Toujours est-il que leur existence est aujourd’hui supposée, mais pas prouvée. Et si les trous blancs existaient, cela ne voudrait pas forcément dire que toutes les lois physiques que nous connaissons sont fausses, mais simplement qu’elles ne sont pas tout le temps ou partout vraies. Ce qui fait quand même drôlement tourner la tête, non ?
Source : phys.org