La girafe ne bâille pas contrairement aux humains et aux vertébrés terrestres ou marins qui ont cette capacité. C’est lié à son cycle de sommeil qui est très court soit quelques minutes par jour.
Les girafes sont les seuls êtres privés de cette capacité. Cet animal connu pour son long cou et qui a une langue et une queue très longues n’a pas de rythme biologique, elle dort très peu et de manière très sporadique. Ce phénomène est tout à fait unique car tous les vertébrés peuvent bâiller. La girafe dort debout pendant un temps très limité qui va de 10 à 60 minutes par jour. Il semble possible d’établir une loi: plus un animal subit une pression vitale forte des prédateurs, moins il dort et donc moins il bâille.
Il est intéressant de savoir qu’il y existe deux types de bâillements chez les mammifères: pendant les situations de repos et pendant les situations relatives à des interactions sociales. Lors de la baisse de la vigilance, les hommes s’adonnent au bâillement soit le matin au réveil soit à l’approche de l’endormissement. Ces actions sont associées à des étirements musculaires. Au cours de la vie, on dort moins et on bâille moins. Souvent on a envie de bâiller après des interactions sociales liées à la sexualité ou le conflit. C’est alors une sorte d’expression émotionnelle, le bâillement est déclenché par une tension psychique.
Un bâillement est un cycle respiratoire associé à une ouverture totale de la bouche qui dure de 1 à 10 secondes et ces mouvements se succèdent toujours dans la même séquence. Les humains ont la capacité de bâiller bien avant la naissance et dès la douzième semaine de vie du fœtus. Les scientifiques estiment que c’est un acte bon pour la santé.
Hippocrate, le père de la médecine à l’Antiquité, croyait que le bâillement servait à évacuer la chaleur de la fièvre. Avant les années 80 soit plus de 2000 ans plus tard, le bâillement n’était pas encore étudié. Aujourd’hui il reste encore assez peu défini même s’il est évident que le fait de bâiller permet de marquer nos transitions comportementales. En fait, le bâillement est un mécanisme de vigilance, une alarme qui nous signale les phases clés de notre cycle biologique. C’est l’hypothalamus dans notre cerveau qui contrôle cette horloge biologique.
Pourquoi le bâillement est-il si contagieux?
Cette tendance spontanée à répéter les mouvements d’une autre personne appelée échokinésie ou échopraxie n’apparaît qu’à l’âge de 4-5 ans chez l’humain et chez certains singes. En tout, nous bâillons plus de 250 000 fois dans notre vie.
D’après Olivier Walusinski, médecin français spécialiste du bâillement, cette imitation est liée à notre capacité à se mettre à la place des autres (une sorte d’empathie). Cela se produit dans notre cerveau grâce à des neurones miroirs.
Pour plus d’information, n’hésitez pas à consulter le dossier d’Olivier Walusinski sur le site : baillement.com.
Sources: Baillement.com, Podcastscience.fm