Connaissez-vous le loup à crinière, cet animal haut sur pattes ?

Crédits : Dixi / Wikimedia Commons

À l’occasion des vacances estivales (qui prennent malheureusement fin), nous vous proposons de découvrir quelques-uns des animaux les plus incroyables et étranges peuplant notre planète. Après le « serpent pénis », c’est aujourd’hui au tour d’un canidé d’Amérique du Sud, le Chrysocyon brachyurus, ou loup à crinière.

Malgré son appellation, le loup à crinière ne ressemble pas vraiment à un loup, mais plutôt à un renard haut sur pattes, ce qui lui vaut d’ailleurs son surnom de « renard sur échasses ». Ce bel animal de la famille des canidés arbore un pelage variant du chamois au roux et porte une longue crinière noire sur l’encolure et les épaules. Son museau est noirâtre et le dessous du menton est blanc, tout comme le bout de sa queue ainsi que l’intérieur de ses oreilles.

Ses hautes pattes sont le résultat d’une adaptation à la vie dans les prairies à hautes herbes d’Amérique du Sud où il vit, et peut ainsi marcher sans problème au-dessus des végétaux. On le trouve au sud du Brésil, au Paraguay, dans le nord de l’Argentine ou encore en Bolivie.

L’animal ressemble également au renard au niveau de son alimentation. Il est ce qu’on appelle un omnivore opportuniste, laissant entrer les fruits dans son alimentation à hauteur de 50 %. Rongeurs, oiseaux, reptiles ou encore insectes font également partie de son alimentation, qu’il chasse à la manière du renard, en sautant sur ses proies avec les deux pattes avant afin de les assommer et les attraper. Il chasse en solitaire dès la tombée de la nuit sur un territoire d’environ 30 km².

Contrairement aux autres canidés, il ne vit pas en groupe mais en couple, qui reste vraisemblablement uni à vie. Mais le loup à crinière ne croise vraiment la femelle qu’à l’occasion de la saison de reproduction qui débute au mois d’avril. La femelle met bas une portée pouvant aller de deux à cinq louveteaux après une gestation d’environ 65 jours.

Les loups à crinière sont classés « quasi menacés de disparition » par l’IUCN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Parmi les menaces qui pèsent sur cette espèce, l’agriculture, qui cause la destruction de son milieu naturel et provoque leur raréfaction. Les réserves où ils sont protégés sont souvent proches des villes, ce qui fait qu’ils rencontrent également des problèmes avec les chiens domestiques ou encore se font écraser sur les autoroutes. L’espèce est désormais en fort déclin et le nombre d’individus sauvages diminue chaque année. On dénombre aujourd’hui environ 2 000 individus.

Sources : manimalworld, iucn

– Illustration principale : Rufus46