Le Cône, cet escargot marin appartenant à la famille des Conidae, possède un venin tellement puissant qu’il serait capable de tuer un humain en moins de trois heures.
La famille d’escargots de type Conidae comprend plusieurs espèces, dont le fameux Cône (Conus dans le jargon scientifique), ce gastéropode dangereux au venin particulièrement puissant. Comme son nom l’indique, cet escargot atypique évoluant dans les mers tropicales chaudes à tempérées possède une coquille conique, variant en couleurs et en texture selon l’espèce.
De taille moyenne à grande, la coquille du gastéropode présente souvent des motifs spectaculaires, particularité physique qui fait la renommée du petit animal auprès des collectionneurs de coquillages.
Le Cône, un escargot hautement venimeux
Le Cône est un escargot nocturne, à la fois carnivore et venimeux. Celui-ci est doté d’une glande spécifique sécrétant des neurotoxines via une dent radulaire en forme de harpon. Cet organe unique permet ainsi au gastéropode de chasser ses proies à distance (notamment des vers, des mollusques et de petits poissons), son venin les neutralisant instantanément.
La plupart du temps, les Cônes de petite taille ne sont pas dangereux, bien que le venin de l’escargot tropical agisse comme une piqûre de guêpe. En revanche, les Cônes appartenant aux espèces de grande à moyenne taille* sont généralement toutes fatales à l’humain, le venin injecté entraînant alors une paralysie des muscles respiratoires et une mort rapide dans 70% des cas.
*Notamment le Conus geographus, textile, tulipa, aulicus et striatus.
Le Cône géographe, le coquillage le plus dangereux du monde
Le cône géographe (Conus geographus) compte parmi la famille des grandes espèces de Cônes dangereuses pour l’humain. Celui-ci s’avère en effet un redoutable chasseur nocturne, attendant patiemment sa proie dans l’eau pour la paralyser en lui injectant une dose létale de venin (de la tétrodotoxine, une toxine 500 fois plus puissante que le cyanure, ainsi que du cobra, une neurotoxine provoquant une paralysie musculaire immédiate).
Bien que les accidents soient assez rares* du fait de la lenteur de déplacement du mollusque, le coquillage serait considéré comme le plus venimeux au monde, pouvant tuer un humain en l’espace de deux heures seulement. À ce jour, il n’existerait aucun anti-venin.
*Moins de dix cas par an toutes espèces de Cônes confondues.
Un venin aux propriétés analgésiques
Paradoxalement, certaines neurotoxines présentes dans le venin du Cône présenteraient un puissant analgésique, étudiées de près par les biologistes en vue d’une utilisation médicale. L’efficacité de ces substances naturelles serait, selon une étude scientifique de l’Université de Brisbane, supérieure à celle de la morphine, avec l’avantage de ne présenter aucune dépendance ni effet secondaire.
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