Un concept de station-service du futur pensé par Nissan

Crédits Pixabay

Un constructeur automobile japonais et un cabinet d’architecture britannique ont collaboré dans l’élaboration d’un concept de station-service du futur qui modifierait sensiblement l’espace urbain. Le but ? Le tout connecté et la limitation des déperditions d’énergie.

Le partenariat autour de ce projet de « station-service du futur » a été officialisé en 2015 entre la marque Nissan et le cabinet d’architecture Foster + Partners. Le salon automobile de Genève qui se déroule du 3 au 13 mars 2016 est une vitrine idéale afin de communiquer à ce propos. Ici, le terme de « station-service » est trompeur puisqu’il ne s’agira en aucun d’un point de vente tel que nous le voyons aujourd’hui. En effet, cette station sera incarnée par la ville, la rue, le bâti, ainsi que les voitures elles-mêmes.

« Les voitures, les bâtiments, la route et le réseau d’énergie communiquent. Rechargées par le soleil, le vent ou la force des océans, les voitures permettront aussi de stocker l’énergie renouvelable et de la redistribuer », indique le constructeur Nissan.

Alors que les villes luttent actuellement contre le tout-voiture, l’idée est ici de placer ce type de véhicule (électrique bien sûr) au centre d’un dispositif géant connecté et intégrant des systèmes de récupération (et réutilisation) des énergies renouvelables. Il s’agit donc de mettre en place un cercle vertueux où les pertes d’énergies seraient enfin bannies.

Selon la vidéo expliquant le concept (en fin d’article), les voitures électriques, qui intégreront chacune un système autonome, se rechargeront pendant la nuit dans des aires de charge par induction placées un peu partout dans les rues. Une fois rechargées, ces dernières iront automatiquement se replacer là où le conducteur les auront laissées initialement. Cette idée précise est également explorée par Volkswagen dans le cadre de son projet V-Charge.

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En cas de non utilisation, les véhicules seront branchés au réseau électrique afin de contribuer à son alimentation. De plus, les batteries arrivant en fin de vie pourront être recyclées dans des systèmes de stockage d’énergie domestique. Dans ce projet, rien ne semble se perdre. Nissan et Foster + Partners estiment que les villes dans leur intégralité pourraient être connectées, et posent la question suivante :

« Et si les énergies renouvelables étaient si abondantes qu’elles deviendraient un bien commun totalement gratuit ? »

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La vidéo évoque également d’autres éléments intéressants, comme le fait que le passage à un parc automobile 100% électrique permettrait de stationner les véhicules à l’intérieur des bâtiments, chacun gérés par une place de stationnement intelligente. Sera t-il réellement possible de partir travailler sans avoir à se garer, et ce en entrant directement à l’intérieur de son lieu de travail ?

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Évidemment, cette vision de la ville du futur est très idéalisée, tant les efforts économiques, matériels, mais également au niveau des modes de vie, semblent astronomiques. Pour se faire, un tel projet doit être mené par des acteurs politiques très volontaires, qui plus est soutenus pas des firmes qui investiraient abondamment d’un point de vue financier et technologique. Cependant, la voiture électrique sera sans conteste un des éléments clés du mode de transport de demain, qui modifiera à coup sûr les infrastructures citadines en cas de démocratisation.

Voici le concept de « station-service du futur » expliqué par Nissan (sous-titres FR) :

Sources : Futura Sciences – AutoPlus

Crédit images : Foster + Partners