Une équipe d’astronomes annonce avoir mené une étude approfondie sur l’abondance chimique de Gaia 1, l’amas d’étoiles nouvellement découvert. Les résultats de ces travaux ont été publiés sur le site arXiv.org.
Gaia 1 est un amas d’étoiles identifié pour la première fois en mai 2017 par l’observatoire spatial Gaia, exploité par l’Agence spatiale européenne (ESA). Située à environ 15 000 années-lumière de la Terre, cette grappe a un rayon d’environ 29 années-lumière et une masse estimée à environ 22 000 masses solaires. Bien que les paramètres fondamentaux de Gaia 1 soient connus, les chercheurs s’interrogent encore sur l’âge, la métallicité et l’origine de ces étoiles. On pensait tout d’abord que l’amas était âgé d’environ 6,3 milliards d’années et qu’il s’agissait d’un système modérément riche en métaux. Cependant, d’autres études ont révélé que Gaia 1 était finalement 3,3 milliards d’années plus jeune qu’on ne le pensait. L’amas est également plus riche en métal que prévu. En outre, certains astronomes ont suggéré la possibilité d’une origine extragalactique étant donné que son orbite le promène jusqu’à 5 500 années-lumière au-dessus du disque de la Voie lactée.
Pour tenter d’en savoir un peu plus, l’équipe dirigée par Andreas Koch, de l’Université de Lancaster (Royaume-Uni), a réalisé une nouvelle analyse chimique de cette grappe d’étoiles. Les chercheurs ont alors mesuré l’abondance chimique détaillée de quatorze éléments dans quatre géantes rouges grâce à un spectrographe installé à l’Observatoire Las Campanas, au Chili. En plus de leur teneur en fer estimée précédemment, cet instrument a notamment permis aux chercheurs de relever une abondance de lithium, de carbone, d’oxygène, mais aussi de magnésium, d’aluminium, de silicium, de calcium, de titane, de scandium, de vanadium, de chrome, de nickel et de zinc.
Les chercheurs notent par ailleurs que cette grappe est associée au disque épais de la Voie lactée, et qu’elle est moins riche en métaux que prévu. Si la métallicité est maintenant connue, les chercheurs notent que la formation et l’origine exactes de Gaia 1 ne sont toujours pas claires. Ils comptent notamment sur le satellite Gaia pour tenter de répondre à cette question. Le satellite, lancé le 19 décembre 2013, tourne sur lui-même et autour du Soleil tout en scrutant l’espace avec ses deux télescopes. Équipé de 106 capteurs qui forment l’équivalent d’un appareil photo d’une résolution d’un milliard de pixels, il observe ainsi quotidiennement cinquante millions d’étoiles.