Pour les communautés côtières, l’objectif climatique est une question de vie ou de mort

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Crédits : Pixabay / Quangpraha

Une récente étude suggère que le fait de limiter la hausse mondiale des températures moyennes à 2 ° C pourrait ne pas être suffisant pour maintenir les zones côtières à l’abri de l’élévation du niveau de la mer. Pour les chercheurs, la limite doit être inférieure à 1,5 ° C.

Les communautés côtières du monde entier sont déjà confrontées au double fléau de l’élévation du niveau de la mer et des phénomènes météorologiques extrêmes, qui dans certains cas menacent l’existence même d’états insulaires entiers. Une récente étude ajoute ainsi du poids à l’argument selon lequel pour le bien de ces communautés, nous devons intensifier nos efforts et atteindre l’impossible, en essayant de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5 ° C.

Une équipe composée de membres de l’Université Tufts, de l’Université Rutgers et de l’Institut de recherche sur les impacts climatiques de Potsdam (Allemagne) constate en effet que si les autorités parviennent à stabiliser la hausse des températures mondiales en-dessous de ce seuil d’ici 2150, l’élévation du niveau de la mer sera considérablement réduite. Selon les calculs des chercheurs, le niveau moyen de la mer dans le monde serait d’environ 17,7 centimètres de moins que dans un scénario à 2 ° C.

Ayant obtenu la ratification de plus de 170 pays, l’Accord de Paris sur le climat – que l’on peut qualifier d’historique – est en vigueur depuis novembre 2016. Ses objectifs sont très clairs : maintenir la température mondiale au-dessous des + 2 ° C prévus et poursuivre les efforts pour limiter cette hausse à 1,5 ° C. Le fait est que malgré les apparences, 0,5 degrés est une différence énorme. Seulement, atteindre cette limite demande des efforts considérables de la part des pays signataires de l’Accord de Paris. Ceux-ci comprennent divers programmes qui réduisent la consommation d’énergies fossiles en faveur des sources d’énergie renouvelables, ainsi que des plans qui favorisent des moyens de transport plus respectueux de l’environnement.

Si beaucoup d’efforts sont déjà entrepris, certains s’inquiètent pourtant de l’impossibilité d’atteindre ces objectifs. Dans un commentaire publié dans Nature Geoscience, Kevin Anderson, professeur  spécialiste de l’énergie et du changement climatique à l’Université de Manchester (Royaume-Uni), affirme en effet que l’objectif de 2 ° C ne peut être atteint que par un déploiement massif de technologies d’émission négative. Or ces dernières ne sont encore qu’à leurs balbutiements, et donc loin d’être prêtes à être déployées à grande échelle.

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