Comment savons-nous que le curcuma a un effet anti-cancer ?

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La curcumine, naturellement présente dans le curcuma servant notamment à élaborer le curry, est connue pour ses propriétés anti-cancer. La cristallographie aux rayons X a récemment été utilisée pour révéler comment elle agissait.

Le curcuma (Curcuma longa) contient un principe actif, la curcumine. Le fait est que depuis longtemps, le curcuma intègre le mélange d’épices populaire nommé « curry » mais surtout, il est souvent utilisé comme complément alimentaire. De plus, de très nombreuses études soulignent les effets bénéfiques de la curcumine au niveau des infections, des troubles neurologiques ainsi que des cancers.

« Le curcuma ralentirait le développement de plusieurs types de cancers. Combiné à la radiothérapie et à la chimiothérapie, le curcuma favoriserait une mort cellulaire plus importante, et réduirait la formation de métastases ainsi que la toxicité des traitements », peut-on lire sur le site de la Fondation contre le cancer.

En revanche, les mécanismes expliquant ces effets n’ont jamais été clairement expliqués. Cela est désormais chose faite, selon une étude publiée dans la revue PNAS le 9 juillet 2018 et menée par des chercheurs de l’Université de Californie à San Diego (États-Unis), soutenus par des homologues chinois.

Les scientifiques ont utilisé la cristallographie, la science se consacrant à l’étude des substances cristallines à l’échelle atomique. Ainsi, la curcumine s’associe avec une enzyme appelée DYRK2, affectant le fonctionnement du protéasome – un ensemble de protéines qui détruit les protéines usagées (ou inutiles) des cellules. Selon les chercheurs, cette association est le fait de liaisons hydrogènes et hydrophobes.

« Notre objectif principal est de développer un composé chimique qui peut cibler DYRK2 chez les patients atteints de ces cancers », a déclaré Jack Dixon, principal meneur de l’étude dans un communiqué de l’Université de Californie à San Diego.

Le fait est que la curcumine inhibe l’enzyme DYRK2, ce qui gène donc le protéasome dans son processus de phosphorylation, qui lui-même va affecter la prolifération cellulaire et donc la progression du cancer. Les recherches ont permis d’observer une réduction de la progression du cancer chez une souris par le biais d’un arrêt de l’activité de la tumeur recevant un traitement à base de curcumine.

Sources : Futura Sciences – Medisite

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