Cette experte rappelle comment rĂ©duire sa consommation d’alcool

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L’alcool est un des flĂ©aux de notre sociĂ©tĂ©. Il tue plusieurs millions de personnes dans le monde chaque annĂ©e. Aussi, une experte australienne des addictions a livrĂ© un mode d’emploi pour rĂ©duire soi-mĂªme sa consommation en alcool. La première Ă©tape n’est autre que la connaissance de son niveau de dĂ©pendance.

Des indices qui ne trompent pas

Selon une publication de l’OMS en 2018, l’abus d’alcool tue chaque annĂ©e plus de trois millions de personnes. Cela reprĂ©sente environ 5 % de la charge de morbiditĂ© au niveau mondial. Par ailleurs, il faut savoir que la pandĂ©mie de Covid-19 a impactĂ© les habitudes de consommation. Ainsi, les demandes d’accompagnement ayant pour but de rĂ©duire, voire stopper sa consommation d’alcool ont augmentĂ©. Dans ce contexte, rĂ©duire sa consommation est Ă©videmment plus que souhaitable.

Or, un article de The Conversation publiĂ© le 28 mars 2022 a donnĂ© la parole Ă  Nicole Lee, professeure au National Drug Research Institute de Melbourne (Australie). Elle y a Ă©voquĂ© les diffĂ©rentes techniques pour atteindre cet objectif. La première Ă©tape logique est de prendre conscience de sa dĂ©pendance et certains dĂ©tails reprĂ©sentent tout autant d’indices. Par exemple, avoir du mal Ă  se limiter Ă  un seul verre est l’un de ces indices. Citons Ă©galement l’apparition de symptĂ´mes de sevrage après un jour ou deux Ă  jeun. De plus, il existe des tests en ligne qui permettent d’Ă©valuer cette dĂ©pendance, comme l’Alcohol Use Disorders Identification Test.

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Tout dépend du niveau de dépendance

Après avoir pris connaissance de son addiction, on peut adapter sa rĂ©action. Dans le cas d’une personne dĂ©pendante Ă  un fort degrĂ©, il convient de consulter un spĂ©cialiste. L’objectif est en effet d’Ă©viter un arrĂªt trop brutal de la consommation qui pourrait Ăªtre dangereux pour la santĂ©. Nicole Lee Ă©voque par exemple des risques de convulsions, voire de dĂ©cès. Avec un suivi, l’arrĂªt total de l’alcool peut se prolonger entre six mois et un an après une pĂ©riode de sevrage de cinq Ă  sept jours.

Dans les cas d’addiction plus modĂ©rĂ©s, tenter de rĂ©duire soi-mĂªme sa consommation n’est pas impossible. Ces personnes peuvent notamment tenter de se diriger vers les versions sans alcool des boissons qui en contiennent habituellement. L’exemple le plus connu est Ă©videmment la bière sans alcool. NĂ©anmoins, le goĂ»t de ces boissons peut dans certains cas reprĂ©senter une incitation Ă  repasser du cĂ´tĂ© obscur.

Nicole Lee souligne aussi l’importance du soutien psychologique. L’experte explique qu’un simple Ă©change de cinq minutes sur le sujet avec un mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste peut rĂ©duire la consommation d’alcool de 30 %. Pour commencer Ă  la rĂ©duire, parler Ă  son mĂ©decin traitant est donc une idĂ©e pertinente. Par ailleurs, les thĂ©rapies seules ou en groupe avec un psychologue peuvent Ăªtre aussi recommandĂ©es. Citons aussi l’existence de certains mĂ©dicaments (Disulfirame, Acamprosate et Naltrexone) qui servent Ă  accompagner cette dĂ©marche.