Particulièrement difficile au quotidien, le syndrome de l’imposteur prend la forme d’un doute maladif caractérisé par la négation de tout mérite de ses propres actes en matière d’accomplissement personnel, souvent sur le plan professionnel. Voici quelques signes qui permettent de reconnaître ce trouble.
La négation du mérite de ses propres actes
Les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur (ou expérience de l’imposture) ont une forte tendance à nier la propriété de leur accomplissement personnel. Pour elles, le mérite de leur travail principalement revient forcément à des facteurs extérieurs tels que la chance ou la qualité de leurs relations entre autres. Certains individus vont même jusqu’à se qualifier d’escrocs qui abusent de leurs proches, collègues et amis et s’attendent à être un jour ou l’autre démasqués.
Étudié et théorisé pour la première fois à la fin des années 1970 par la psychologue américaine Pauline Rose Clance, ce mécanisme psychologique toucherait entre 60 et 70 % des adultes à un moment de leur vie. Par ailleurs, les femmes font partie des personnes les plus impactées, surtout dans les domaines techniques et scientifiques, comme l’explique le magazine Psychologies dans un article du 16 octobre 2024.
Identifier le syndrome de l’imposteur
Comment reconnaître ce syndrome de l’imposteur ? Le signe principal n’est autre que la difficulté à reconnaître ses propres succès. Les personnes touchées minimisent en effet leur accomplissement même après avoir atteint un objectif important. Ainsi, la chance et d’autres circonstances prennent le pas sur leurs compétences réelles. Or, dans certains milieux professionnels où la confiance en soi est cruciale, ce doute maladif peut devenir très handicapant.
Vient ensuite la peur d’être démasqués, car ces personnes ont l’impression de tromper leur entourage. Elles s’attendent donc (à tort évidemment) à ce que leurs proches et collègues découvrent leur incompétence, leurs mensonges; etc. Ce sentiment peut alors être une véritable source d’anxiété, qui plus est lorsqu’il devient question d’assumer de nouvelles responsabilités ou des tâches plus difficiles.
Enfin, le syndrome de l’imposteur peut induire chez les individus concernés des actes d’autosabotage ou de surcompensation. Dans le premier cas, les personnes vont volontairement refuser une promotion ou toute autre opportunité puisque convaincues de leur incompétence. Ainsi, elles se maintiennent durablement dans des positions souvent en deçà de leurs compétences réelles. Dans le second cas, les personnes vont travailler beaucoup plus que nécessaire afin de prouver leur valeur, une sorte de mécanisme de défense face à leur sentiment de dévalorisation.
