Faire le ménage dans ses appareils permet de limiter la pollution numérique

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La pollution numérique est un type de pollution moins visible, mais tout aussi présent que les autres. Saviez-vous par exemple qu’un e-mail classique produit environ quatre grammes de CO2, soit l’équivalent d’une ampoule basse consommation que l’on allumerait durant six minutes ? Afin de limiter cette pollution, il existe pourtant quelques gestes simples à effectuer, notamment au niveau des espaces de stockage en ligne.

Sensibiliser au nettoyage des données

L’impact environnemental du numérique ou pollution numérique regroupe la totalité des effets des technologies de l’information et de la communication sur l’environnement. Il peut s’agir de la consommation d’électricité des systèmes, de l’usage des matières premières et de l’énergie pour leur fabrication ou encore de leur transformation en déchets. Les échanges de données tels que les e-mails entrent également de la comptabilisation de ces effets.

En 2018, l’ONG Carbon Literacy Projet publiait des chiffres assez impressionnants. Si l’envoi d’un e-mail standard consomme en moyenne 4 g de CO2, expédier un e-mail avec pièces jointes (ex. : avec une photo de 1 Mo) peut consommer jusqu’à 50 g de CO2. Toutefois, un simple e-mail de spam consommerait seulement 0,3 g de CO2.

Récemment a eu lieu la troisième édition du Cyber CleanUp Day, un rendez-vous dédié au « nettoyage de données » organisé en Belgique, en France et en Suisse par l’association World Cleanup Day et l’Institut du numérique raisonnable (INR). Cet événement comprenait une opération de sensibilisation à l’empreinte environnementale lors de laquelle les participants ont appris les gestes simples pour supprimer les données trop énergivores.

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De nombreux gestes aussi simples qu’utiles

Citons l’exemple de la ville de Mulhouse qui a lancé un défi à ses habitants et entreprises lors de l’opération. L’objectif était alors de libérer au moins 150 Go de données en seulement quelques jours, simplement en effectuant des suppressions sur les espaces de stockage en ligne. Or, parmi les données en question, il est possible de citer les e-mails lus depuis longtemps et qui n’ont aujourd’hui plus vraiment d’utilité. Cela comprend également le nettoyage des dossiers « poubelle » et « archives ».

D’autres techniques consistent par exemple à garder seulement le dernier message d’une longue conversation et de supprimer les autres. Il peut aussi s’agir de supprimer les éventuels fichiers doublons ou encore des documents téléchargés qui ne sont plus mis à jour. Par ailleurs, limiter son empreinte carbone numérique peut aussi passer par une conversation téléphonique lors que les échanges en ligne dépassent trois e-mails.

L’opération a également appris aux participants des astuces telles que réduire la taille des photos avant envoi ou encore le partage d’un fichier grâce à un lien plutôt qu’en l’ajoutant en pièce jointe. De plus, lorsqu’il s’agit d’un envoi multiple, faire le tri des destinataires réellement concernés s’avère efficace. Enfin, la suppression des abonnements aux newsletters inutiles est aussi un acte positif pour l’environnement.