Dotés d’une rare plasticité, les chats ont contribué à changer le comportement des astronautes dans l’espace. La compréhension du mouvement des chats a notamment permis une évolution en ce qui concerne les mouvements en apesanteur.
Une discipline particulière
Ce n’est pas un scoop, les chats ont la capacité exceptionnelle de corriger la posture de leur corps lors d’une chute. Comme le rappelle un article publié par Popular Mechanics le 24 août 2020, la recherche spatiale a utilisé des chats afin de comprendre comment mieux se mouvoir en apesanteur. Citons par exemple des améliorations en matière d’activité extravéhiculaire, nécessitant une sortie du véhicule spatial. Il s’agit d’une des phases les plus dangereuses pour les astronautes.
Selon un document de la NASA, des scientifiques avaient placé des chats dans des appareils destinés à la formation des astronautes. L’objectif ? Observer la réaction de ces animaux dans le cadre d’une discipline particulière : la bioastronautique.
De nouvelles manœuvres en apesanteur
Les premiers à avoir envoyé des chats dans l’espace sont les français en 1963, dans le cadre de tests de fusées de survie. Un des chats nommé Felicette aurait même survécu à l’un des tests et a été récupéré avec la capsule de projection de la fusée. Toutefois, les premiers tests sur les chats ont commencé à la fin des années 1940. L’US Air Force a en effet analysé le comportement des chats lors de vols « zéro G » (gravité zéro) à bord d’un Convair C-13 recréant les conditions d’apesanteur (voir vidéo en fin d’article).
En 1969, des chercheurs de l’Université de Stanford (États-Unis) publient une étude dans l’International Journal of Solids and Structures. En partie financées par la NASA, ces recherches ont tenté d’apporter une explication dynamique du phénomène de chute des chats. Les chercheurs ont reproduit l’animal à l’aide d’une paire de cylindres joints se fléchissant et se pliant ensemble. À partir des tests, les directeurs de l’étude ont élaboré des équations différentielles décrivant le phénomène. Ainsi, les résultats ont permis à la NASA de développer des manœuvres pouvant aider les astronautes à orienter efficacement leur corps en apesanteur.
Plus récemment en 2012, l’ingénieur Destin Sandlin a expliqué sa théorie sur le mouvement des chats à partir d’anciennes images de la NASA. L’intéressé a reproduit l’expérience et a conclu que les chats utilisent l’effet gyroscope à l’aide de leur oreille interne. Ceci leur permet d’effectuer à la perfection des torsions de leur corps afin de retomber sur leurs pattes lors d’une chute.